Le président du Parti national pour la solidarité et le développement, Mohamed-Cherif Taleb, a proposé, hier, à ce que le président du Conseil constitutionnel et du vice-président du Haut-Conseil de la magistrature soient élus au lieu d'être désignés, dans la prochaine révision de la Constitution. « Le PNSD propose, pour la révision de la Constitution, que le président du Conseil constitutionnel soit élu par des magistrats de la Cour suprême et non désigné par le président de la République », a déclaré Mohamed-Cherif Taleb, à l'issue de sa rencontre avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, dans le cadre des concertations sur le projet de révision constitutionnelle. Il a ajouté que sa formation politique jugeait « étrange », pour l'indépendance de la justice, que le ministre de la Justice soit désigné vice-président du Haut-Conseil de la magistrature, alors qu'il fait partie du pouvoir exécutif. Il a, à cet égard, soutenu que le vice-président du Haut-Conseil de la magistrature soit également élu par des magistrats de la Cour suprême. En outre, le président du PNSD a fait savoir qu'il a émis d'autres propositions portant, notamment, sur les libertés collectives et individuelles, les droits de l'Homme, la séparation des pouvoirs et le rôle de l'opposition. D'autre part, il a émis le vœu de voir ces concertations aboutir à une Constitution « consensuelle », permettant « l'édification d'une République démocratique aux dimensions sociales et dans le respect des valeurs de l'islam ».