Les participants veulent s'orienter vers les citoyens Les participants à la conférence nationale pour les libertés et la transition démocratique ont souligné, hier, « l'urgence » de sauver le pays de la crise politique qu'il traverse. Ils ont lancé, de nouveau, un appel à « l'adhésion de toutes les forces qui aspirent à un changement pacifique » en Algérie. La conférence s'est tenue en présence de chefs de parti et de personnalités nationales qui ont exposé leurs visions sur les modalités et le processus de ce changement. L'ancien Premier ministre, Ahmed Benbitour, président du bureau de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), a estimé nécessaire « de s'orienter vers le citoyen pour lui expliquer l'urgence de ce changement pacifique. « Nous avons des propositions pour un véritable changement car nous considérons cette coordination, constituée après une dizaine d'années de division idéologique, comme un début de solution », a-t-il indiqué. L'unification des partis politiques et des personnalités à travers cette Coordination a été soulignée par les participants qui y voient « la fin du règne de l'opposition divisée et faible ». « La transition démocratique doit aller dans toutes les wilayas afin d'expliquer son véritable sens et son objectif », a indiqué l'ancien président de la ligue algérienne des droits de l'homme, Ali Yahia Abdenour. Cette transition devrait permettre au peuple « de désigner ses représentants au niveau de toutes les institutions de l'Etat ». Pour lui, l'amazighité « est le fondement de la nation, qui doit avoir sa place dans la révision constitutionnelle et doit concerner tous les Algériens à travers son enseignement à l'école ». Pour le président du MSP, Abderrazak Mokri, la Coordination combat pour les libertés « car il ne peut pas y avoir d'avancées sans les libertés, l'égalité des droits et la citoyenneté ». Le « printemps arabe » est, dira Mokri, un problème « d'idéologie et de morale et non pas une crise politique ». Il estime que la réussite de l'initiative de la Coordination dépend « de la mobilisation du peuple ». Mouloud Hamrouche, ancien chef de gouvernement, observe qu'il faut trouver « des solutions aux problèmes de l'Algérie de demain à travers un dialogue qu'on instaure aujourd'hui ». Selon lui, la solution à la crise de l'Algérie passe inévitablement par un consensus « auquel adhèrent l'ANP et les partis politiques toutes tendances confondues afin de bâtir un Etat moderne où règnent la loi et la démocratie ». Pour Ali Benflis, candidat au scrutin présidentiel, la sortie de la crise ne peut se faire « par la révision constitutionnelle » qui doit normalement « être l'aboutissement du dialogue ». Il a salué le rapprochement des idées entre les membres de cette Coordination et le pôle qu'il dirige.