Le responsable du RND, parti devant présenter ses propositions à la commission de concertation le 25 juin prochain, a tiré à boulets rouges sur les partis qui ont choisi de ne pas prendre part à ces consultations. « Même si l'on apprécie la dynamique actuelle marquant la scène politique, on trouve étranges certaines thèses. J'estime que prôner la politique de la chaise vide et la promotion de la voie du refus en adoptant la culture de la négation ne mène à rien », a-t-il souligné à l'ouverture, jeudi dernier, à Alger, de la deuxième session ordinaire du conseil national du parti. Selon lui, le « non » constitue aujourd'hui une culture consommée qui n'apporte rien de nouveau. Selon lui, cette position n'apporte rien de neuf sauf qu'elle consacre la culture du « non ». Reste que pour Bensalah, les boycotteurs n'influent en rien sur le cours des consultations qui ont avancé de façon appréciable. Le SG du RND considère que l'opposition qui veut le changement doit profiter de cette occasion qui s'offre à elle, et si elle s'absente, elle sera « la grande perdante devant l'opinion nationale et devant l'histoire ». Il a rappelé que le chef de l'Etat avait précisé dans sa mouture constitutionnelle qu'il comptait réhabiliter le rôle de l'opposition dans la prochaine Constitution. « Alors qui se chargera de défendre ce nouveau cadre législatif ? », s'est-il interrogé. Parmi les propositions du RND, figurent notamment la consolidation des institutions constitutionnelles chargées de présenter des projets de réforme et la consécration des droits de l'Homme, considérées comme la pierre angulaire de toute édification constitutionnelle. Bensalah a précisé, en outre, que le RND suggérera « la promotion de l'identité nationale et l'élargissement de la gestion décentralisée dans le but d'assurer davantage de flexibilité dans la gestion des affaires publiques et la lutte contre la bureaucratie ainsi que l'organisation de l'administration sur la base des principes de neutralité et d'intégrité et la consécration de la démocratie participative ». Le chef de file du RND est convaincu que ces consultations « sont décisives pour le pays puisque la prochaine loi fondamentale du pays devra traduire toutes les réformes politiques ». Au sujet de sa formation, il a affirméqu'elle se porte bien six mois après la tenue de son quatrième congrès. Preuve en est, le parti interagit normalement aux événements majeurs du pays. Il précisera, dans la foulée, que « le RND n'a pas accaparé le candidat Bouteflika et n'en a pas fait un fonds de commerce ». Le Rassemblement a fait ce choix « par conviction », indique-t-il. Par ailleurs, le secrétaire général du RND a salué les « efforts de l'Algérie sous la direction du président Abdelaziz Bouteflika aux plans régional et international tant au niveau de l'intensification de l'action pour venir à bout de la menace terroriste transfrontalière ou à travers le plan sécuritaire stratégique élaboré par l'Armée nationale populaire ».