Responsabilité. Quand on commande, on agit et on assume, le positif comme le négatif. En football, c'est le même principe. Même lorsqu'une défaite survient sur un but contre son camp. Ceci pour les erreurs individuelles. Mais quand la Bérézina est générale ou résulte d'un plan bricolé, c'est le maître d'œuvre, le patron, le directeur ou le coach qui, le premier, doit montrer des épaules fermes et bien droites pour supporter le poids de la débâcle. N'est pas Del Bosque qui veut. Une équipe ou un groupe de joueurs ou un compartiment peuvent traverser, durant un moment du match, une zone de turbulences, voire tomber dans l'étourderie, mais ne peut continuer dans ce déphasage quand on sait que sur la touche, les « surveillants », c'est-à-dire le staff technique, n'ont pas le droit de chauffer le banc ou de regarder vers les tribunes mais rester en alerte maximale pour recarder le groupe. Et si l'équipe sombre dans une gestuelle bégayante, l'apoptose est en phase terminale. Car le coach, lui aussi, est « perfusé ». Sinon complice et auteur du comportement de son groupe. En compétition comme en guerre, il y a deux adversaires. Celui qui attend ou s'endort meurt. « Je n'ai pas demandé aux joueurs de reculer », insiste Halilhodzic. Je le crois sur parole et par « nature », le sachant ex-avant-centre, donc porté sur l'attaque. Par contre, je lui demanderai avec sa permission, « qu'avez-vous demandé à vos joueurs de faire ... et pourquoi ils ont fait dans l'attente de Hazard et les autres « diables ». Dans tous les cas de figure, c'est au coach, s'il le faut, de s'égosiller, de crier et sévèrement contre ses joueurs pour les remettre sur les rails. A moins que de M'Bolhi au onzième joueur, tous avaient oublié de retirer leurs « stop-bruit » en pénétrant sur le terrain. On ne refait pas le match. D'ailleurs, il faut l'oublier parce que les Verts ne l'ont pas joué. Méchanceté ? Médisance ? Non, c'est juste du chauvinisme qui coule de mon nez. Quittons Halilhodzic. J'espère n'avoir pas été amer. Ou teigneux. Bonjour ou bonsoir, fuseau horaire oblige, Monsieur Raouraoua. Juste un paragraphe en guise de « message ouvert ». Tous les Algériennes et Algériens savent que vous ne fuirez pas vos responsabilités et que vous aviez, à chaud, dit des mots gentils et justes aux joueurs. Que vous leur aviez renouvelé votre soutien et poussé à fond leur orgueil au paroxysme. Que vous aviez aussi remotivé Halilhodzic. Vous êtes le président de la FAF, donc de l'équipe nationale aussi, et à l'occasion, le président du gigantesque comité de supporters des Verts dont l'échantillon, 4.000 dit-on, est avec vous au Brésil. Vous et la FAF n'êtes pas le MJS. Ce rappel, c'est juste pour vous dire que la FIFA ne peut pas vous reprocher vos ingérences. Que vous étiez contrarié dès l'égalisation belge et aviez quitté la tribune dès le second but en déclarant que « ce n'est pas de cette manière qu'on pouvait finir le match sans dégâts ». Alors, Monsieur Raouraoua, composez une tactique sur un mot d'ordre tiré du vocabulaire des anciens entraîneurs qu'on qualifiait d'archaïques. Rassembler l'équipe et le coach, dites-leur que l'Algérie ne sait pas reculer. Que le football algérien n'a jamais renvoyé un fond d'image sur la moitié du terrain. Dites-leur « jouez pour... gagner. Si vous perdez, c'est le jeu ». Vous n'avez pas besoin de vous présenter en... survêtement, Monsieur le président.