Le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, a reçu, mercredi dernier, à Alger, Madani Mezrag en tant que personnalité nationale. « Je remercie le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour l'invitation qu'il m'a adressée par le biais de Ouyahia pour que je puisse faire part de ma vision sur la réforme de l'Etat », a indiqué Mezrag dans une déclaration à la presse au sortir de sa rencontre avec Ouyahia. Il a expliqué que la Constitution s'est taillé la part du lion dans ses suggestions du fait qu'il s'agit du texte fondamental du pays, se disant « convaincu » qu'à travers la révision constitutionnelle, « d'aller vers une charte globale ». « Il s'agit d'une charte réunissant tous les Algériens, lesquels se seront entendus sur tous les différends qui les avaient amenés à la crise que nous avons tous vécue », a ajouté Mezrag, appelant, à ce propos, à « unifier les concepts et la terminologie pour s'entendre sur une plateforme unique et solide ». Mezrag s'est dit aussi « convaincu que ce dialogue global et profond permettra de recouvrer la confiance perdue des Algériens et aboutir à une société unie et fraternelle ». En ce sens, il a estimé que « la réforme constitutionnelle doit être accompagnée d'une réforme politique », laquelle consiste, a-t-il expliqué, en « la révision des lois sur les partis politiques pour permettre de choisir les élites à même de représenter le peuple algérien ». Il a préconisé aussi de réviser la loi électorale dans le but de « barrer la route aux opportunistes et aux incompétents qui prétendent à des postes de hauts responsables au sein de l'Etat ». Mezrag a, en outre, renouvelé son souhait de « promouvoir » la réconciliation nationale qu'il a qualifiée de « béton armé » qui resserre les rangs des Algériens. « J'ai fait des propositions allant dans le sens de promouvoir la réconciliation nationale afin de clore ce dossier de manière définitive et tourner la page sans la déchirer », a-t-il conclu.