La réponse, même la gorge nouée et le souvenir douloureux, ne pourrait venir que de Pelé sur les suites du Mondial 2014 depuis ce vendredi 4 juillet vers de dix-neuf heures au Maracana bouillonnant dans Rio de Janeiro balayée par la joie extrême mais aussi par une blessure « nationale » qui risque d'être fatale pour tout le Brésil. Reminder, presque dans le registre de l'épouvante - de la psychose - du suspense à saigner un carioca qui n'a que sa peau pour ressembler à un être. Une balle aérienne est convoitée par Neymar, le Pelé 2014 du Brésil, bon ou mauvais représentant, le pays organisateur n'a que cette pépite pour espérer vivre longtemps son Mondial, tente l'amorti de la poitrine mais oublie la charge par derière, du défenseur colombien, Juan Zuniga qui plante son genou dans le dos de la star et espoir de tout un peuple. Neymar s'écroule et l'arbitre suit déjà une autre action avant de se rendre compte que le joueur le plus en vue de ce Mondial s'était tordu de douleur avant de s'affaler, inerte sur la pelouse. Brésil-Colombie « avalait » sa 88e minute en ce 4 juillet 2014. Et si les Brésiliens se dirigeaient vers la demi-finale, les 200 millions de Brésiliens ressemblaient, après un bout de temps de fiesta, à 200 millions de gros points d'interrogation « Neymar, est-ce grave ou pas ? ». Il aura suffi de moins d'une heure pour annoncer l'hécatombe, la catastrophe : Neymar est gravement blessé et ne jouera pas la suite du Mondial. Les images de la défaite du 16 juillet 1950 hantent, 64 ans après, vieilles, vieux, adultes, jeunes et enfants. Le Maracanazo va-t-il « récidiver » dans le Maracana relooké ? Pessimisme, le Brésil sans Neymar est un Brésil banal. L'arbitre de ce vendredi était irresponsable et inconscient face au jeu agressif des deux équipes. Le nom de cet arbitre, Velasco Carballo, restera maudit à jamais au Brésil. Retour à Pelé et à sa promesse de répondre au titre de ce brazucage « Le mondial est-il déjà mort ? ». Pourquoi je vous renvoie à Pelé ? Parce que, seul le Roi Pelé, vainqueur de trois coupes du monde (58-62-70) peut dire l'intensité de la douleur, donner un air du mal que ressent Neymar de rater la coupe qu'il voulait pour le Brésil, parce que Pelé a vécu dans le sang et l'atrocité la même tragédie que Neymar, il y a de cela 48 ans, au Mondial 1966 organisé en Angleterre. L'équipe de Pelé voulait s'offrir le troisième trophée consécutif (58-62...) et arriva en Angleterre dans la tenue de super favori. Pelé bat la Bulgarie mais est agressé par Zhechev. Au match contre la Hongrie, l'entraîneur n'aligne pas Pelé (25 ans) pour blessure. Le Brésil perd et doit impétativement gagner contre le Portugal pour se qualifier à l'autre tour. Pelé revient et joue contre Eusebio. Mais Pelé sera victime d'un complot. Le défenseur Morais brisera Pelé. Le Brésil est éliminé. Pelé attendra quatre ans pour aller au Mexique arracher sa troisième coupe du monde. Le premier agresseur de Pelé, le Bulgare Zhechev, avait avoué : « J'ai commencé le travail contre Pelé, Marais l'a terminé ». On disait à l'époque et même actuellement, que cette coupe du monde 66 était destinée... surtout pas pour le Brésil.Aujourd'hui, on a descendu Neymar. Un complot contre le Brésil et de surcroît chez lui ? J'arrête. Le Brésil peut toujours vaincre sans convaincre. Et si le Brésil tombe, on pourra toujours dire « Après Pelé en 66, on a brisé Neymar ».