Est-ce que le théâtre constitue une tradition chez vous parce que dans votre pays vous possédez un riche patrimoine culturel autre que le théâtre ? Effectivement. Il faut savoir qu'au Congo, le théâtre puise sa force dans la tradition, les rites, les cérémonies et l'art de conter. Notre théâtre campe multiples rôles, dans les sujets de la guérison, le divertissement. Comment est organisé le théâtre au Congo? Actuellement, le théâtre congolais connait un essor considérable par rapport aux précédentes années. On sent une certaine maturation. Les gens s'intéressent de plus en plus au 4e art. Mieux encore, ils sont assoiffés de culture en général et de théâtre en particulier. Parlez-nous du choix de la pièce présentée à ce festival ? Tout d'abord, j' ai été repéré lors du 2e festival Panafricain. On m'a ensuite sollicité pour me faire participer à ce festival international du théâtre. J'ai accepté volontiers cette offre très tentante. Au sujet du choix de cette pièce, j'admets que la trame de cette histoire m'a captivé. …Et que retenez-vous justement du 2e Panaf ? Nos maîtres nous ont dit beaucoup de bien sur le Panaf, et on l'a constaté sur le terrain. Ce Panaf est une réponse à ceux qui doutent encore des capacités artistiques et organisationnelles des africains. L'Algérie nous a offert d'importants débouchés qui nous ont permis d'affronter la mondialisation. Des projets en perspectives ? Je compte adapter pour l'an prochain l'œuvre «Le quai aux fleurs ne répond pas » du grand homme de culture le regretté Malek Haddad. Connaissez-vous quelques notions sur la littérature algérienne ? La culture algérienne est très variée et riche. Elle est connue partout. La preuve, j'ai lu plusieurs ouvrages de Malek Haddad. Les poésies de Malek Haddad oscillent entre engagement et liberté, amertume de l'exil et nostalgie d'un bonheur perdu. A travers ses écrits où se empreints de la Guerre de Libération, transparaît le talent d'un écrivain soucieux surtout de la valeur virtuelle, de la quintessence de son témoignage. Ses textes font transparaître une double personnalité de l'auteur, poète déchiré et témoin engagé dans un monde de violence. Ce qui frappe chez Malek Haddad, c'est l'originalité du style : direct, dépouillé à l'extrême, n'offrant aucune prise, les idées sont nettes, tranchées, presque isolées les unes des autres et prenant l'allure parfois de sentences.