Selon le ministre, la propagation de cette maladie ne peut être stoppée que par une opération de rappel de vaccination. Nouri a rappelé que l'Algérie venait juste d'achever la vaccination de près de 80% des bovins dans le cadre de la campagne 2013 quand l'épidémie s'est déclarée en Tunisie. Un épisode qui le met en colère contre « ces maquignons qui ne pensent qu'au gain facile » en important frauduleusement du bétail malade. Le rappel des vaccinations sera repris dans les tout prochains jours dès la réception de la commande des vaccins faite il y a près de trois mois. « Le vaccin est très demandé, d'autant plus que seuls deux laboratoires au niveau mondial le fabriquent pour plus de 60 pays aux cheptels très importants, comme la Chine, la Corée ou la Russie », a indiqué le ministre. En attendant, il a rappelé la mesure interdisant le transport des bovins et l'ouverture des marchés à bestiaux. « La forte propagation de la fièvre aphteuse menace sérieusement le cheptel à travers le territoire national », a-t-il affirmé. De ce fait, Nouri a insisté sur l'implication de tout le monde pour l'éradication de la maladie, à commencer par les éleveurs en passant par les APC, daïras, wilayas et services de sécurité. « C'est une menace qu'il faut prendre très au sérieux, la fièvre aphteuse étant une maladie grave qui peut anéantir tous les bovins en un temps assez court et rendre caduques tous les efforts consentis par l'Etat dans le but de parvenir à une autosuffisance en lait et en viande rouge », a souligné le ministre. S'agissant des éleveurs dont les bêtes malades ont été abattues, Nouri a assuré qu'ils seront indemnisés. Quant aux consommateurs, ils pourront, selon lui, consommer sans danger la viande de bovins atteints de la fièvre aphteuse. Lors de sa visite, le membre du gouvernement s'est déplacé à Larbaâ et Bouarfa, lieux où ont été signalés les foyers de la fièvre aphteuse. Il s'est enquis des mesures prises afin de circonscrire la maladie qu'il a qualifiée de « très dangereuse ». A cette occasion, il a tenu à remercier les éleveurs qui ont spontanément déclaré aux services vétérinaires leurs bêtes malades.