« Nous avons été retardés par l'élection présidentielle. On ne pouvait pas négliger une telle échéance, intérêt et stabilité du pays obligent », a fait savoir Ahmed Guettiche, et de préciser que conformément aux statuts de la Centrale syndicale, une commission de préparation de ce congrès a été installée le 5 du mois en cours, en plus de deux sous-commissions qui se chargeront de peaufiner les avant-projets et le bilan moral et financier. Selon la réglementation en vigueur, lorsque le mandat d'une instance arrive à terme, une commission est obligatoirement installée pour procéder au renouvellement de ladite structure. Cette opération doit se faire avant six mois. Cela dit, le congrès devrait intervenir avant la fin de l'année, dira-t-il sans donner de date précise. Guettiche a indiqué qu'en septembre prochain, une autre réunion regroupera l'état-major du syndicat, les fédérations et toutes les autres structures. Au sujet des voix qui s'opposent à l'actuelle direction, le responsable souligne qu'il s'agit de syndicalistes retraités dont on ne comprend pas l'attitude. « Sont-ils aptes à prendre les commandes de la direction ? » , s'interroge-t-il avant de les inviter à débattre directement « au lieu d'utiliser la presse à des fins personnelles ». « L'UGTA aurait pu tenir le congrès avant terme mais, il s'agira à ce moment-là d'un congrès extraordinaire. Le retard n'a engendré aucun problème dans la mesure où les congrès régionaux sont en train de se faire au fur et à mesure », indique-t-il. Le groupe des contestataires a signé une pétition dans laquelle il a dénoncé la tenue de la réunion du 5 août dernier. Selon ce groupe, il s'agit « d'une initiative qui vise en réalité à supprimer de facto les prérogatives de la commission exécutive nationale issue du 11e congrès national ». Guettiche dit ne pas comprendre les motivations d'Ahmed Badaoui, ex-secrétaire national du Syndicat des douanes, meneur du groupe de protestataires réuni sous le Comité national de réappropriation et de sauvegarde de l'UGTA. « Nous ne comprenons pas les raisons de son comportement », lâche-t-il avant de souligner que récemment, Badaoui a même demandé l'intervention de Sidi Saïd auprès du ministère des Finances pour un problème personnel. « Le SG de l'UGTA n'a pas manqué de lui apporter son aide et son assistance. On voudrait bien que les membres de ce groupe se fassent connaître. C'est une petite minorité de quatre à cinq membres agissant sous le sceau de l'anonymat dont on ne comprend pas l'objectif », ajoute-t-il. Y a-t-il des postulants au poste de SG de l'UGTA ? Le secrétaire national chargé des relations générales signale que le congrès se prépare au niveau de la base et des unions locales au travers de congrès de wilaya puis de congrès régionaux. Le congrès final devrait adopter le nouveau statut de l'UGTA. Donc, nul ne peut se porter candidat avant son adoption. Cela veut dire que les candidats ne seront connus que le jour « j ». Guettiche a affirmé, néanmoins, que Sidi Saïd n'a jamais évoqué la question de sa reconduction. En réaction aux propos certifiant que le Parti des travailleurs a accaparé l'UGTA, Guettiche qualifie cette déclaration de pure fabulation. « Durant l'élection présidentielle, nous avons soutenu Abdelaziz Bouteflika et non pas Louisa Hanoune », objecte le responsable. Au sujet des informations faisant état de l'achat par l'UGTA de 100 véhicules neufs, le responsable a précisé que « notre dernier véhicule date de 2002 ». « Nous avons tout à fait le droit de renouveler nos structures et notre parc. Les voitures acquises seront payées par facilité dans le cadre de contrats avec des concessionnaires à l'instar de tous les autres citoyens ayant opté pour ce moyen de payement. Ces voitures sont payées par les cadres eux-mêmes et non pas par l'UGTA. Sachant que la comptabilité de l'UGTA est soumise au même contrôle que celles des autres institutions publiques », explique-t-il. Côté bilan, Guettiche a affirmé que le mandat de l'actuelle direction est satisfaisant compte tenu des réformes entreprises. Il a noté également qu'il y a eu un retour au crédit à la consommation, une revalorisation des retraites et des salaires et l'abrogation de l'article 87 bis. Concernant la faiblesse du pouvoir d'achat, il a tenu à préciser que cette question est liée aux institutions publiques qui « n'ont pas assumé leur rôle en termes de contrôle ».