Le président de ce réseau, Abderrahmane Araâr, a souligné, dans une déclaration à Horizons, que les mesures prises par le président de la République répondent aux préoccupations et revendications de la société civile dans le cadre de la défense et la promotion des droits de l'enfance. « La mise en place d'un organe national pour la protection et la promotion de l'enfance va renforcer la protection de cette frange sensible de la société. Elle s'inscrit aussi dans la mise en application de la convention internationale des droits de l'enfance et dans l'esprit de toutes les conventions relatives aux droits de l'enfance », a précisé le président de Nada. Selon lui, la désignation d'un délégué de l'enfance, la médiation sociale et la valorisation du rôle des juges des mineurs « vont renforcer le processus de la prise en charge efficace et réelle de l'enfance, notamment dans la lutte contre les fléaux sociaux, à savoir la mendicité, la délinquance juvénile, les abus sexuels et toute forme de violence et de délinquance ». Araâr a affirmé, également, que les décisions prises par le Conseil des ministres traduisent une volonté politique. « Il s'agit d'un message fort pour la protection de l'enfance, qui constitue, aujourd'hui, une priorité des pouvoirs publics », a-t-il soutenu. Toutefois, il a insisté sur la nécessité de l'application de ces mesures et l'implication de la société civile et de tous les acteurs sociaux et les partenaires des différents secteurs dans ce processus. De son côté, la présidente de l'Observatoire national de la femme (ONF) et membre du groupe régional de la femme à l'ONU, Chaiâa Djaâfri, a salué les décisions prises par le Conseil des ministres, en faveur des femmes victimes de violence et des femmes divorcées. La présidente de l'ONF a signalé que ces mesures vont contribuer à la protection des droits de la femme mais aussi à protéger la dignité de la femme algérienne. « Le projet de création d'un fonds de pension alimentaire vient finalement d'être approuvé, après plusieurs reports. C'est un projet qui date de 2004. On avait émis des réserves sur son appellation de Fonds de femmes divorcées et voilà qu'il s'agit d'un fonds de pension alimentaire, ce qui préserve la dignité de ces femmes », a-t-elle précisé. Pour cette militante, ce sont les femmes divorcées ayant à leur charge des enfants mineurs et ne bénéficiant pas de pension alimentaire qui auront droit à l'aide de ce fonds. « Ce n'est pas toute femme divorcée qui en bénéficiera mais celle qui a des enfants mineurs et dont l'ex-mari ne verse pas de pension, parce qu'il est au chômage, hors-la-loi ou autre. Ce dernier doit d'ailleurs rembourser le Trésor public. Le montant de la pension alimentaire est fixé par le juge », précise-t-elle. Pour elle, l'Etat prend en charge la femme divorcée et ses enfants, les protégeant ainsi des fléaux sociaux comme la mendicité et la prostitution. S'agissant de la violence envers les femmes, qui était au menu du Conseil des ministres, la présidente de l'ONF a estimé que le projet de loi examiné lors de cette réunion doit protéger « l'individu » de toute forme de violence. « Le renforcement de la lutte contre la violence reflète une volonté politique et cela grâce à la mobilisation permanente de la société civile pour endiguer ce phénomène qui menace la société », a estimé Mme Djaâfri. « L'Algérie a devancé les pays arabes en matière de promotion des droits de la femme. C'est ce que j'ai constaté lors de la dernière réunion du groupe régional femme de l'ONU. On a un arsenal juridique des plus performants dans le monde arabe mais il est important d'appliquer les lois », a-t-elle signalé.