Dans l'après-midi de vendredi dernier, le TNA était plein comme un œuf. Le public a suivi avec intérêt les péripéties de l'œuvre « Assaidouna ila asfal », ( La chute vers le haut) d'après le texte et la mise en scène d'Ahmed Rezzag pour le compte du théâtre régional de Souk-Ahras. C'est l'histoire de plusieurs familles défavorisées vivant dans un terrain vague, à la périphérie d'un quartier populaire Sidi Salem, à Annaba. Ce lieu même où se croisent des personnages drôles, attachants et émouvants. Eux aussi, ils fuient comme la peste la société moderne qui a écrasé son humanité. Dans cette œuvre de théâtre « Assaidouna ila asfal », le public, nombreux, a eu à apprécier l'interprétation des seize comédiens indépendants, filles et garçons, venus de différentes wilayas : Constantine, Annaba, Guelma... Le public n'a cessé d'applaudir et, par moment, ne pouvait se retenir de se lever et de le faire longuement. Les seize comédiens évoluent à travers une dizaine de tableaux, dans un décor simple et austère. Sur le plan technique, en plus du respect d'un travail esthétique et d'un jeu théâtral excellent, les comédiens ont été convaincants. Il faut dire aussi que le sujet est toujours d'actualité. La pièce est une attaque en règle contre la rapacité, l'appât du gain facile... En bref, la bêtise humaine. Cette pièce tragicomique d'une durée d'une heure et demie traite aussi de l'histoire d'amour qui réunit deux personnages issus de deux mondes : Nedjma, la fille bourgeoise et Hellal, le jeune miséreux. Cette œuvre est aussi traversée par d'autres personnages aussi attachants que loufoques. Dans l'ensemble de l'œuvre, les critiques convergent dans un unique avis, un spectacle complet qui a réussi à répondre aux attentes du spectateur. Pour rappel, Ahmed Rezzag est l'auteur de plusieurs pièces dont « Zawbaâ fi finjal », « Rabie roma », « Soussa », « Mabrouka », « Tag ala men tag ».