Torpeur Comme les précédentes, l?édition 2004 n?a pas été la grande année du TRA. La production théâtrale à Annaba reste limitée pour des raisons financières. Comme les années précédentes, 2004 n?a pas été la grande année du théâtre. En effet, le théâtre régional d?Annaba Azzedine-Medjoubi souffre d?un manque de budget pour assurer une meilleure gestion de l?activité théâtrale. Il a d?ailleurs énormément de mal à assurer pleinement sa première vocation et à redevenir ce qu'il fut : la locomotive culturelle de la région. Alors qu?il était une institution dynamique ?uvrant à encourager la création, la production et même la diffusion, le TRA sert aujourd?hui beaucoup plus souvent de cadre pour des spectacles organisés par d'autres organismes, à l'image du Centre culturel français qui est à l'origine du passage de plusieurs artistes étrangers et nationaux à Annaba. Faute de production, l'institution phare du secteur qu'il était n'est qu'un vieux souvenir. Ces dernières années, le tra a fonctionné à un rythme lent, à raison d'une production pour adultes par an. C'est aussi le cas pour l'année en cours. Au programme, une nouvelle production a été mise en chantier en mai dernier. El-Awda ila el-djenna (Le Retour au paradis) est la nouvelle pièce écrite par Ahmed Chenna et réalisée par Mohamed Laïd Kabouche. Pièce à plusieurs personnages, campés entre autres par Kamel Rouini, Abdessatar, Achraf Bousouak et Djamel Denden, El-Awda ila el-djenna est une mise à nu de la société algérienne avec ses spécificités. Elle parle du quotidien, de ceux qui le font et de ceux qui le subissent. Dans le registre du théâtre pour enfants, une nouvelle production est également au programme de 2004 : Founous jeddati (Les Contes de grand-mère) est en préparation. Elle est écrite par Saïd Derradji et mise en scène par Abderrahmane Djemoui. Il faut, par ailleurs, signaler qu'une représentation pour enfants est prévue tous les vendredis au TRA. En matière de diffusion, le TRA éprouve toujours du mal à faire rejouer ses pièces, pourtant de bonne facture ; départ ou indisponibilité de comédiens sont souvent à l'origine de cet obstacle. Ainsi, El-Boughate de Djamel Marir, produite en 2003, a été donnée à Annaba à peine sept fois. D?autres pièces comme Janoub, R'tila, Mabrouka, El-Ahlem el-kadira et bien d'autres sommeillent depuis longtemps sous de vieux décors.