Le problème des exclus des lycées et collèges ne cesse de prendre des proportions parfois difficiles à gérer. Pis, cette année, des exclus sont allés jusqu'à fermer des établissements scolaires empêchant de ce fait les élèves d'y accéder. Seuls ou accompagnés de leurs parents, ils ont tenté, vaille que vaille, de faire valoir la force faisant fi de la réglementation. Interrogé sur ce sujet, le chargé de la communication de la direction de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou, Tachabount, nous dira que, souvent, ces problèmes trouvent une solution. Selon lui, « cela se fait au cas par cas, en fonction de la disponibilité des places ». « La priorité est accordée aux élèves nés en 1998 conformément à la loi qui autorise un enfant à fréquenter l'école jusqu'à l'âge de 17 ans, même s'il a eu à refaire cinq à six fois ses classes. « Les élèves qui n'ont jamais redoublé dans le cycle et qui échouent pour la première fois à un examen aurot une seconde chance, même si leur âge ne le permet pas. Pour le reste, cela se fait au cas par cas en fonction du nombre de places disponibles au sein des établissements », nous a-t-il expliqué. « Les chefs d'établissement ont été instruits de tenir des conseils de classe de début d'année pour étudier tous les cas et voir les possibilités de reprise des élèves exclus », précise notre interlocuteur. Les reprises ne sont que partielles en ville alors qu'au niveau rural, elles sont plus nombreuses. Tachabount nous dira, à ce propos, qu'« au lycée de Beni-Yenni, tous les exclus ont été repris sans exception mais ce n'est pas le cas au niveau du chef-lieu de wilaya ou dans des localités à forte densité ». Même son de cloche au niveau de l'association des parents d'élèves. Selon son président, « l'association ne manque pas de soulever tous les cas d'élèves ayant maille à partir avec leur établissement. Mais nous sommes là aussi pour veiller au respect de l'institution et ne pas gêner les autres qui veulent travailler », nous a-t-il confié. « Nous travaillons de concert avec les chefs d'établissement pour trouver une solution à ces exclus », a-t-il ajouté. Les parents s'inquiètent de la scolarité de leurs enfants en se rendant souvent dans les établissements pour rencontrer les responsables et les enseignants. Certains exclus se manifestent pour retrouver les bancs des classes, mais sans pour autant fournir les efforts nécessaires pour s'en sortir. En attendant, l'école est devenue plus une garderie qu'une institution du savoir.