Plus de 120 dirigeants et chefs d'Etat débattent à New York des voies et moyens afin de parvenir à un accord pour sauver la planète du réchauffement climatique. Il s'agit de la plus grande concentration de dirigeants mondiaux jamais réunie sur ce dossier. Plus de 120 chefs d'Etat et de gouvernement, quelque 350 responsables de multinationales, du monde de la finance, mais aussi des leaders religieux et de nombreuses ONG étaient réunis, hier, à New York, pour participer au sommet de l'ONU sur le climat. Il s'agit de donner un nouvel élan aux négociations internationales sur le réchauffement climatique dans la perspective d'un grand accord international en 2015 à Paris. Convoquée par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, cette réunion ad hoc a également pour objectif de parvenir à un plan d'action et à des engagements fermes des Etats. « Au sommet sur le climat, nous verrons que les gouvernements, les investisseurs et les entreprises ont compris les opportunités considérables d'un avenir durable et résilient. J'ai demandé à tous les participants de s'engager à prendre des mesures de changement », a déclaré Ban Ki-moon, dans un discours prononcé lors d'une cérémonie pour marquer le lancement de la Semaine pour le climat. Pour le premier responsable onusien, l'objectif des négociations est aussi de limiter à deux degrés Celsius le réchauffement par rapport à l'ère pré-industrielle. Or, selon les scientifiques, si les émissions de gaz à effet de serre se maintiennent à leur niveau actuel, la planète gagnera quatre à cinq degrés à la fin du siècle. Optimistes, les climatologues soulignent que nous sommes dans la période où nous pouvons encore agir pour limiter le réchauffement climatique mais le défi est immense et il y a urgence à diminuer nos émissions de gaz à effet de serre.« New York est une occasion unique de mesurer la volonté des uns et des autres à agir sur le climat », explique, de son côté, la responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres. Même si elle ne s'attend pas à ce que beaucoup de pays mettent sur la table des engagements chiffrés, elle souligne néanmoins que tous les acteurs importants seront là : gouvernements, municipalités, entreprises, compagnies pétrolières, financiers, ONG. En attendant d'éventuelles négociations, cette rencontre servira d'un forum de discussions pour mettre en avant des solutions efficaces dans des domaines aussi variés que l'énergie, l'agriculture, la finance, les transports ou les villes. Ban Ki-moon a demandé aux chefs d'Etat d'annoncer de nouvelles mesures qu'ils seraient prêts à prendre au niveau national. Les décideurs économiques devraient s'entendre sur la nécessité de fixer un prix aux émissions de carbone. Le sommet intervient deux jours après une mobilisation sans précédent dans plusieurs villes à travers le monde dont 310.000 personnes à New York pour une « marche pour le climat » qui a rassemblé des centaines de milliers de personnes, célébrités et personnalités politiques, à l'instar de l'acteur Leonardo DiCaprio, Ban Ki-moon, l'ancien vice-président américain, Al Gore, le maire de New York, Bill de Blasio.