Le Front des forces socialistes a célébré, hier, le 51e anniversaire de sa fondation au niveau de son siège national à Alger. Des membres fondateurs de cette formation ainsi que des cadres et militants ont assisté à cette rencontre commémorative placée sous le signe « pour la reconstruction d'un consensus national ». Lors de son allocution, Mohamed Nebbou, premier secrétaire national du parti, a soutenu que le FFS « demeure fidèle à ses engagements » et le consensus national, pour lequel il plaide, « s'inscrit dans le cadre de sa feuille de route adoptée lors du 5e congrès ». « Le consensus n'est pas un choix mais une exigence qu'il faudra concrétiser dans l'intérêt du pays », dira-t-il. « Le FFS n'exige aucun préalable au consensus à condition qu'il se fasse loin des calculs étroits. Il est ouvert à tous les partis politiques qui sont favorables au changement. Le FFS est un parti responsable et n'a pas le droit à l'aventure », ajoute-t-il en informant que cette question, entre autres, sera débattue lors du conseil national qui se tiendra dans les prochains jours. Au sujet de l'assassinat du ressortissant français, Nebbou a tenu à faire relever qu'il « ne faut pas perdre de vue les enfants et tous les martyrs tombés à Ghaza sous l'agression sioniste ». La consécration d'une éthique dans les relations internationales constitue, pour lui, le « meilleur moyen pour lutter efficacement contre ces mouvements criminels ». « Le parti reste serein et le cap est maintenu », note-t-il. Le commandant Lakhdar Bouregaa, l'un des fondateurs du parti, a salué, pour sa part, les positions « constantes du FFS » vis-à-vis des questions nationales. « Un combat de plus d'un demi-siècle mené par des nationalistes convaincus pour une cause qui demeure toujours une nécessité de l'heure », indiquera-t-il. Il abordera la démocratie qui constitue, dit-il, « un message sacré et un engagement moral qui ne s'apprend pas dans un magasine de mode ». « La démocratie n'est pas un article figé de la constitution », souligne Bouregaa en précisant que « celui qui ne maîtrise pas aujourd'hui les moyens du changement n'a pas de place dans ce monde sauvage ». Akli Moussouni, militant du FFS, est intervenu pour dire que la lutte pour la démocratie a « laissé des traces de sang » sur le parcours du parti. D'où son appel pour la réhabilitation des « martyrs des événements de 63 ». Il a plaidé, à cet effet, pour la réalisation d'une stèle en hommage à ces martyrs car « l'histoire doit être écrite certes mais doit être aussi vue ». « On ne peut pas légaliser un parti sans reconnaître ses martyrs. J'appelle d'ailleurs les parlementaires à soulever cette question avec insistance et détermination », revendique-t-il en rappelant que certains avaient tenté de changer le sigle du FFS en FFD et Hocine Aït Ahmed s'y est opposé. Moussouni a, en outre, proposé de créer une caisse pour venir en aide aux familles démunies, de ces martyrs. Concernant le consensus national, il a précisé que cette proposition n'est pas nouvelle. « C'est l'absence de ce consensus qui a créé le FFS », affirmera-t-il en précisant que le parti ne lutte pas pour arriver au pouvoir mais pour « créer ce consensus ».