Le bilan de cette coopération a été mis en valeur par les membres du comité de pilotage de Joussour (phase 2013-2015) lors de l'ouverture, hier, à Tipasa, de sa cinquième assemblée plénière, en présence de Abdelkader Khomri, ministre de la Jeunesse, de Nordine Benbraham, commandant général des SMA, des représentants des ministères de la Santé et de la Solidarité nationale ainsi que de la représentante de l'ambassade de France en Algérie. Il ressort de cette présentation que 150.000 citoyens, entre jeunes et enfants, ont bénéficié de ces projets, alors que 600 membres d'associations ont pris part à des formations. « Joussour compte en son sein des associations implantées dans 22 wilayas. Au début de l'initiative, 15 organisations seulement en faisaient partie. Actuellement nous avons tissé un réseau de 140 associations », fera savoir Hocine Araâr, président du réseau Nada et l'un des porteurs de l'initiative. Pour sa part, Jean-Louis Vielajus, porte-parole du Comité français pour la solidarité internationale (CFSI), affirmera que « cette coopération avec le mouvement associatif algérien nous a permis durant ces sept ans, en notre qualité de partenaire, d'engranger un capital expérience, une nouvelle culture de solidarité et une approche novatrice en matière de prise en charge des besoins de l'enfance et de la jeunesse ». La représentante de l'ambassade de France a réitéré, quant à elle, le soutien entier de son pays à toute initiative dans le cadre du partenariat bilatéral avec l'Algérie, notamment la coopération entre les mouvements associatifs. Abdelkader Khomri, ministre de la Jeunesse, a rappelé à l'assistance que l'Algérie est très solidaire sur les dossiers de fond qu'elle partage avec la France, notamment en ce qui concerne la coopération contre la violence, la discrimination et le développement des liens entre les deux sociétés civiles. « Je tiens à saluer et à appuyer l'initiative Joussour qui, à juste titre, se révèle comme un complément des efforts fournis par nos deux Etats sous-tendant le rapprochement de nos peuples », dira-t-il. En évoquant le rôle du mouvement associatif en Algérie, il a tenu à préciser qu'« il y a une grande convergence et un travail de synergie entre les institutions et le mouvement associatif. Les autorités encouragent le débat. Un débat ouvert non cloisonné, car nous aspirons à des schémas non sclérosés, dans la mesure où les associations se doivent d'apporter leur contribution dans la dynamique du développement du pays ». Abdelkader Khomri a mis en lumière le rôle des associations dans le processus de construction démocratique et sa mobilisation pour sauver la République lors de la tragédie nationale. La présence du ministre a été saluée par l'ensemble des participants nationaux et étrangers. Une présence interprétée comme un signal fort des autorités afin de renforcer le rôle du mouvement associatif dans la société civile. Notons que les membres de la plénière ont adopté à l'ouverture des travaux une déclaration condamnant « l'enlèvement et l'assassinat atroce dont a été victime Hervé Gourdel », tout en saluant la mémoire des victimes du terrorisme « d'hier et d'aujourd'hui ».