L'Algérie et l'Argentine ont signé, hier, à Alger, un protocole bilatéral dans le cadre du processus d'adhésion à l'Organisation mondiale du commerce. L'annonce a été faite, hier, par le ministre du Commerce, Amara Benyounès, lors d'une conférence de presse au siège du ministère des Affaires étrangères à Alger, en présence du chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, et de son homologue argentin, Hector Marcos Timerman. L'occasion a été pour Benyounès de faire le point sur la question de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, bénéfique, selon lui, à plus d'un titre, à l'économie algérienne, tant sur les plans structurel que commercial. Le ministre a défendu le choix de l'Algérie. « Le président de la République a qualifié d'irrévocable l'entrée de l'Algérie, mais en suivant son propre rythme », a-t-il indiqué en rejetant les analyses sceptiques faites « sur une base politique et idéologique » par certains experts économiques qui ont mis en garde contre l'impérialisme exercé par l'organisation mondiale, notamment sur la politique des prix. « Le soutien des prix assuré par l'Etat est un acte souverain. L'OMC n'a absolument rien à voir avec cette question », a-t-il assuré, en expliquant que « le processus sera lent, sensible et complexe ». « Les échos sont favorables », dit-il, révélant que 25 pays souhaitent conclure des accords bilatéraux avec l'Algérie. « Six ont déjà signé. Les 19 autres sont en pleines négociations » avec ses services, dit-il, avant d'annoncer la visite à Alger de l'ambassadeur argentin à l'ONU qui chapeaute le dossier de l'adhésion de l'Algérie, et ce, pour faire le point sur la situation. Pour le chef de la diplomatie argentine, la signature de ce protocole d'accord est important pour les deux pays qui devraient jouer un rôle primordial dans la défense et la promotion des pays en voie de développement au sein de l'organisation internationale.