L'adaptation de l'économie nationale aux nouvelles mutations que connaît le monde est plus que jamais nécessaire. Lors d'une conférence de presse organisée, hier, par le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise avec le soutien de la Délégation de l'UE en Algérie, l'ancien DG du commerce extérieur, Mouloud Hedir, a appelé les pouvoirs publics à anticiper par des mesures sur le plan économique pour éviter la crise financière. Le conférencier, qui plaide pour une diversification de l'économie algérienne, a tenu à avertir que tous les signes indiquent que « l'Algérie risque une crise économique aiguë dans les prochaines années ». Le conférencier évoque la crise financière qu'a connue l'Algérie en 1985. En termes de diversification des exportations, Mouloud Hedir explique que l'Algérie est en queue de peloton des pays membres de l'OPEP. L'orateur donne l'exemple de l'Egypte qui, malgré une situation sécuritaire difficile, a pu multiplier, ces 20 dernières années, ses exportations. Abordant l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, l'expert s'interroge : qu'est-ce qui bloque la concrétisation de l'adhésion à l'OMC dont les négociations on débuté il y a plus de 20 ans ? « Il faut adopter une démarche de négociation anticipée. De toutes les façons, l'Algérie débourse plus de 65 milliards de dollars dans les implorations dont 10 milliards uniquement pour les produits alimentaires », fait savoir le conférencier. Il enchaîne avec la règle 51-49 qui, pour lui, doit être révisée, car elle ne peut pas être appliquée à tous les segments de l'économie. « Il faut savoir que lors des négociations avec l'OMC, les 155 sous-secteurs se négocieront au cas par cas. Alors, pourquoi adopter cette règle de 51-49 pour tous les secteurs économiques ? », dit-il. Abordant le volet exportation, Slim Othmani, patron de NCA Rouiba, met en exergue l'absence d'une politique qui pourrait motiver l'opérateur économique à exporter ses produits. Il cite son expérience avec la Tunisie qui, note-t-il, entrave tous les accords signés avec l'Algérie dans le cadre de l'accord de libre échange.