Photo : Makine F. La chambre de commerce franco-arabe (CCFA) vient de publier un rapport circonstancié pour l'année 2010 dans lequel elle fait ressortir que l'Algérie est un pays incontournable dans la région du Maghreb. C'est le principal partenaire, relève-t-elle, au niveau maghrébin en termes de coopération et d'entretien des relations économiques et commerciales avec l'Union européenne, les Etats-Unis d'Amérique et la France. La CCFA précise qu'avec 51,6% des importations algériennes et 47,3% d'exportations, l'UE reste le premier partenaire commercial de l'Algérie, loin devant l'Asie, l'OCDE (hors UE) ou les pays arabes. Et avec le redéploiement des livraisons de gaz naturel par le biais du gazoduc Transméditerranéen et le Maghreb Europe, l'Algérie est en mesure d'accroître davantage, selon la même source, ses échanges avec ces trois blocs économiques, considérés comme des partenaires privilégiés dans le monde. Dans le détail, par rapport au premier semestre 2009, les importations en provenance de l'UE ont enregistré une baisse de près de 11%, passant ainsi de 11,4 à USD à 10,1 milliard de dollars alors que les exportations de l'Algérie vers les pays de l'UE ont augmenté de près d'un milliard (+8,6%) à 12,4 milliard de dollars, soulignent les experts de la CCFA. Selon ces derniers, ces évolutions contrastées, si elles se confirmeront, « devraient contribuer à nuancer les critiques de l'Algérie vis-à-vis de l'Accord d'Association avec l'UE ». Par ailleurs, les USA sont en passe de devenir le principal client de l'Algérie en terme de volumes d'échanges commerciaux, notamment avec le travail effectué par le conseil d'affaires algéro-américain que préside Smail Chikhoune. Au plan pays, les Etats-Unis d'Amérique sont les premiers partenaires commerciaux de l'Algérie, avec 6,8 milliards de dollars de flux et près du quart des exportations algériennes, durant le premier semestre 2010. Cette position pourrait, toutefois, selon l'analyse des experts de la chambre de commerce algéro-arabe, évoluer, si progressivement les Etats-Unis avaient de moins en moins besoin du gaz algérien, compte tenu de nouvelles ressources trouvées dans les gisements bitumeux chez eux (gaz non conventionnel). Les analystes de la CCFA font remarquer que "la France, qui a vu sa part de marché passer à 16,6% sur le premier semestre 2010 contre 15,7% en 2009, prend la première place des fournisseurs devant la Chine, l'Italie, l'Allemagne et l'Espagne". Cette institution émet une hypothèse selon laquelle « si les prix du pétrole restaient stables sur la deuxième partie de l'année en cours, l'Algérie s'acheminerait vers des exportations qui dépasseront la barre de 50 milliards de dollars en 2011 (44 millions de dollars en 2009) ». Elle pourrait en outre réduire, soutiennent-ils, le niveau de ses importations à moins de 40 milliards de dollars et dégager un excédent de 10 à 12 milliards de dollars.