Photo : Fouad S. Patrick Poivre d'Arvor est un intellectuel très attachant et surtout un journaliste qui ne tardera pas à se hisser sur le podium des stars. Il témoigne de la compétence, du sérieux et surtout de l'ambition. Ce célèbre animateur que l'on surnomme « PPDA », est nourri d'une longue expérience. Rencontre avec un homme de culture hors pair, un écrivain aux textes forts, puissants et envoûtants, qui jette un regard lucide sur le monde moderne. Votre particularité, c'est votre éclectisme. Il existe peu d'animateurs qui peuvent concilier journalisme et littérature. C'est quoi votre secret ? Il n'y a pas vraiment un secret pour réussir dans la vie. Pour ma part, j'estime qu'il faut aimer le métier que l'on exerce. Le succès de ma carrière n'a été que le début d'un long et enrichissant parcours. Il m'a offert d'autres perspectives. Je ne me suis pas arrêté là car je voulais perdurer, et renforcer mes convictions. Aujourd'hui, mon œuvre a pris, Dieu merci forme et a dépassé les frontières pour être accueillie par de nombreux publics de différentes cultures. Comment imaginez-vous la télévision idéale ? Une télé plus objective, plus réaliste, plus libre. N'est-ce pas le propre d'une culture de se mélanger pour avancer ? Oui, la nature n'aime pas l'immobilisme, tout est toujours en mouvement. Une culture qui veut avancer doit forcément s'ouvrir au monde et à d'autres richesses culturelles. C'est quoi le plus important pour vous, écrire des ouvrages, échanger les savoirs et les expériences où transmettre des messages ? Ces missions vont de pair, car à mon sens, un intellectuel doit saisir l'opportunité de la visibilité qui lui est conférée pour l'impliquer dans la promotion des valeurs de la société où il vit ou celle des valeurs humaines universelles. Cependant, cet engagement doit rester naturel. Vous avez passé deux nuits à Alger, vous avez certainement jeté un coup d'œil sur la presse algérienne. Un commentaire ? J'étais très agréablement surpris dans la diversité des lignes éditoriales de vos quotidiens. Chaque première page des journaux est variée, annonçant des informations que ce journal sélectionne lui même. Du point de vue professionnel, je trouve que les journalistes algériens s'imposent dans le style que dans le contenu. Sur le plan humain, je trouve ces journalistes très attachants parce qu'ils aiment leur métiers et savent communiquer avec les gens quel que soit leur rang dans la société. N'y a-t-il pas, paradoxalement plus de vérité dans l'écriture d'un roman que dans l'animation de la télévision ? Pour ma part, je trouve refuge dans l'écriture. Cette dernière me permet de m'évader de la réalité, d'un quotidien parfois trop astreignant. Accepteriez-vous de revenir à TF1 si on vous sollicite ? Une question à laquelle il m'est difficile de répondre vu que mon départ n'a pas été fortuit. Aujourd'hui, je m'occupe d'autres facettes de ma vie. Des projets en vue ? Je participe prochainement à un film pour le compte de la télévision française, d'après un livre d'un auteur que j'aime beaucoup.