La détermination des intendants à poursuivre leur débrayage, entamé depuis la rentrée scolaire, n'a pas faibli. Au deuxième mois de cette grève, ce corps est plus que jamais décidé à poursuivre ce mouvement jusqu'à la satisfaction totale de ses revendications. Parmi ces dernières, on citera la demande « d'ouvrir droit à l'indemnité pédagogique au même titre que le reste du personnel et l'encadrement des établissements scolaires tels les directeurs, censeurs, adjoints de l'éducation et surveillants généraux ». Ils se considèrent comme des éléments de l'équipe pédagogique. Le président de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri, joint hier par téléphone, confirme cette option. « Nous sommes décidés à continuer notre mouvement d'autant que le ministère de l'Education ne daigne pas nous recevoir », soutient-il. Le ministère de l'Education prévoit une audience, le 17 novembre prochain, avec les responsables du syndicat. « Elle n'a, toutefois, aucun rapport avec notre grève », indique le président de l'UNPEF. Et de poursuivre : « les intendants sont disponibles pour toute concertation. » Il appelle, par là même, à « des négociations avec le syndicat des intendants et les personnes habilitées à représenter ce corps ». Ils sont 14.400 intendants à travers le pays et le taux d'adhésion à cette grève est de l'ordre de 70%, selon l'UNPEF. Du côté du ministère de l'Education, l'appréciation de la situation n'est pas la même. « Les revendications relevant de la compétence de notre département ont été toutes satisfaites et accordées, dont la promotion interne via un concours et l'appréciation d'aptitude », explique le chargé de la communication au ministère, Ahmed Tessa. Evoquant la prime pédagogique, une des principales revendications des intendants, Ahmed Tessa précise qu'« elle n'est pas du ressort du ministère. Elle dépend des pouvoirs publics, notamment le ministère des Finances, qui l'ont d'ailleurs rejetée ». « Le dialogue reste ouvert », puisque, selon lui, « la ministre a demandé aux syndicats qui représentent ce corps de présenter un argumentaire valable et sérieux pour justifier cette revendication ».