Les directeurs et censeurs de lycée affiliés à l'Unpef entament dès ce matin un débrayage de quatre jours. Ils réclament un meilleur classement que celui qui les met sur le même pied d'égalité avec le corps enseignant alors qu'ils doivent s'acquitter de tâches beaucoup plus contraignantes et sensibles. Conseillers d'éducation et intendants ont décidé de rejoindre le mouvement. “Patience, intérêt et droit de l'élève !" C'est ainsi que le ministre de l'Education nationale a tenté de faire baisser la fièvre qui monte dans son secteur à la veille des examens de fin d'année scolaire. “Je ne dis pas que les revendications sont irrecevables. Je dis donnez-nous le temps d'épuiser l'application de toutes les dispositions du statut. Il faut patienter !", a-t-il recommandé jeudi aux syndicats lors d'un point de presse. Baba Ahmed, qui a expliqué qu'avoir la charge de plus de huit millions d'élèves, est loin d'être une mince affaire et qu'une aide de tous les acteurs du secteur n'est pas de refus, n'a semble-t-il pas convaincu les syndicats. La Commission nationale des directeurs et censeurs de lycée, affiliée à l'Unpef, préfère poursuivre son mouvement de protestation déjà annoncé. Directeurs et censeurs entament aujourd'hui une grève nationale de quatre jours, et ce, parallèlement aux autres actions qu'ils ont lancées depuis quelques semaines, notamment le boycott des sessions de formation. La commission, qui a également eu des assurances du chef de cabinet lors de la rencontre tenue le 7 avril dernier, exige des démarches officielles et concrètes pour revenir sur sa décision. Pis, elle menace de boycotter les trois examens scolaires ! La raison ? Elle ne diffère pas de celle de tous les autres corps de l'éducation nationale qui montent au créneau à tour de rôle, à savoir les insuffisances du statut particulier amendé. Directeurs et censeurs se sont élevés contre le statut qui leur a été accordé voire qui les a mis sur le même pied d'égalité que le corps enseignant à la catégorie 16. Estimant qu'ils ont des missions et des responsabilités beaucoup plus délicates et contraignantes que le corps enseignant, ils réclament un meilleur classement à la catégorie 17 pour les censeurs et un classement hors catégorie pour les directeurs. Et de prévenir que le statut dévalorisant accordé désormais à ces responsables n'encouragerait plus les enseignants à y postuler. Lors du point de presse tenu jeudi, le ministre de l'Education nationale a expliqué que même si les deux corps sont classés à la même catégorie que les enseignants, ils ont des avantages professionnels notamment le logement. À signaler que les conseillers d'éducation et les intendants ont décidé de prendre part à ce mouvement. M B Nom Adresse email