Le ministre, qui animait une conférence de presse au siège de l'agence RIA Novosti, a indiqué que « les experts des deux pays vont se réunir à Alger, au mois de décembre prochain, pour préparer la tenue de la 7e session de la grande commission mixte de coopération ». L'objectif, a-t-il ajouté, est de parvenir à « donner plus de vitalité à l'accord stratégique qui unit les deux pays en élargissant leur coopération à des domaines aussi variés que l'énergie, l'habitat, ainsi que la coopération scientifique et technique pour hisser cet accord au niveau des potentialités que recèlent les deux pays ». Messahel s'est félicité de la « convergence de vues et d'analyses » entre les deux pays sur les questions examinées. A une question sur la lutte contre le terrorisme et la coopération internationale, le ministre a souligné que l'Algérie a été « à l'avant-garde et a pris une part active dans le développement et le renforcement de la coopération internationale pour éradiquer ce phénomène ». Il a indiqué que l'Algérie « s'apprête à accueillir, au courant de l'année prochaine, une conférence internationale de haut niveau sur le financement du terrorisme ». Messahel a également insisté sur le caractère global du terrorisme qui « nécessite une riposte globale », ajoutant que l'Algérie, qui abrite le siège du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (Caert), a initié le premier plan d'action africain et la convention africaine de lutte contre le terrorisme. Interrogé sur la Libye, il a indiqué que l'Algérie considère que « seul un dialogue inclusif entre les parties libyennes, à l'exclusion des groupes terroristes, reconnus en tant que tels, est à même de permettre de parvenir à une solution qui préserve l'intégrité et l'unité de ce pays ». Au sujet de la construction de l'Union du Maghreb arabe et des obstacles qui la confrontent, Messahel a soutenu que l'Algérie, qui a appelé à une refondation de cet ensemble, a préconisé la définition de politiques communes dans les domaines économiques comme l'agriculture, les ressources en eau et les infrastructures. Il a précisé que « la persistance du conflit du Sahara occidental, qui est une question de décolonisation qui ne peut se régler qu'à travers l'organisation d'un référendum d'autodétermination, conformément aux résolutions et à la doctrine des Nations unies, constitue aux côtés de la question brûlante du trafic de drogue qui participe au financement du terrorisme, des obstacles à la relance du processus de construction de cet ensemble ». Messahel, qui se trouve à Moscou pour une visite de travail dans le cadre des consultations politiques régulières entre l'Algérie et la Fédération de Russie, rencontrera, aujourd'hui, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.