Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, dont les forces de sécurité ont été frappées à trois reprises depuis fin octobre par des groupes terroristes dont le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest, lié à al-Qaïda, demande « un mandat plus offensif » pour la force onusienne au Mali. « Il faut que la Mission de l'ONU au Mali ait un mandat plus offensif », dit-il en présence du le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, qui a déjà formulé cette exigence. « La Minusma ne peut plus être passive et compter les morts » et « nos éléments ne sont pas là pour servir de chair à canon », enchérit le président malien. « Si le Niger a été victime récemment d'attaques, cela montre bien que les menaces terroristes n'ont pas disparu » dans le Nord malien voisin du Niger, a observé le président nigérien, qui propose une « synergie » entre Barkhane, l'opération française dans le Sahel, la Minusma et les troupes des pays de la zone. Le Niger et le Mali ne sont pas les seuls à « critiquer » la Minusma qui comptait, au 1er septembre, près de 9.300 membres, dont 1.200 Tchadiens et 900 Nigériens. Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, estime que le nord du Mali a été fragilisé en partie par la Minusma d'où, selon lui, la décision des forces françaises de prendre le relais.