Le problème du ramassage des ordures ménagères est devenu une préoccupation cruciale des citoyens et des autorités de la ville d'Akbou qui n'arrive plus à se débarrasser de ses déchets à cause de l'indisponibilité d'une décharge qui puisse les accueillir.C'est de cette problématique que le wali de Bejaïa, Hammou Ahmed Touhami, est venu débattre avec les élus de la ville, avec la présence remarquée de nombreux citoyens. Dans son intervention, le wali a brossé une situation peu reluisante en matière de propreté de la ville et de son incapacité à organiser une collecte normale des ordures ménagères. Il rappela qu'avec la fermeture de la décharge de Biziou, Akbou s'est retrouvée dépourvue de tout lieu de décharge et que les solutions envisagées (recours à la commune de Bejaïa et à la wilaya de Bordj Bou Arréridj) ne pouvait être que temporaire et de toutes les façons inadaptées. La mise en place d'un centre d'enfouissement technique est envisagée à travers l'intérêt manifesté par un investisseur sud-coréen, à l'instar de la commune de Tazmalt où une joint-venture algéro-française est sur le point de lancer son projet, mais elle, c'est une alternative qui ne répond pas à l'urgence de la situation. Le mieux serait de rouvrir la décharge de Biziou, mais les citoyens s'y opposent catégoriquement. Cette contestation, le wali la mettra sur le compte de certains particuliers qui veulent accaparer le foncier de cette décharge. Il indiquera, à ce propos, qu'une enquête est en cours.Les citoyens présents à cette réunion n'ont pas manqué de dénoncer avec véhémence et mots crus cette situation qui leur pèse sur le cœur. Ils fustigent aussi bien les intérêts pas si occultes que cela, puisqu'ils citent nommément les concernés, que l'inaction de l'Assemblée populaire communale, accusée d'être paralysée par des conflits de chapelle, quand ce n'est pas de complicité. Ils révèlent que l'assiette de la décharge de Beziou qui s'étalait sur plus de 11 ha ne s'étend plus que sur un hectare et demi. « Où est passé le reste ? », s'écrient-ils. Selon ces intervenants, la population de Biziou pourrait accepter la réouverture de la décharge si celle-ci est soumise un fonctionnement réglementé, c'est-à-dire qu'elle soit clôturée, gardée et équipée, qu'elle réponde aux normes de sécurité et réduise les dégagements de fumée. La perche tendue est aussitôt saisie par le wali qui, appelant à la sagesse et au concours de toutes les bonnes volontés, préconise l'envoi rapide d'une délégation pour négocier sur cette base la réouverture de la décharge de Bizou.