La direction de la culture de la Wilaya de Tizi-Ouzou, la maison de la culture Mouloud-Mammeri et le comité des activités culturelles et artistiques, en collaboration avec l'association culturelle « Moh Said Oubelaid » de Bounouh, organisent un hommage au chanteur Kamel Messaoudi, aujourd'hui et demain, au niveau de la maison de la culture. L'œuvre et la vie du chanteur Kamel Messaoudi, celui dont le cœur était tourmenté de voir son Algérie à feu et à sang et tiraillée (Ya Dzair rah tab el galb), seront passées en revue au niveau de la maison de la culture de Tizi Ouzou. Une exposition de photographies du chanteur et de coupures de presse feront mieux connaître le parcours de cet unique (wahd) « El ghouziel ». Outre un recueillement prévu au cimetière de Bouzaréah, les organisateurs prévoient une projection vidéo des différents galas et émissions de télévision où il était apparu. On reverra avec émotion celui qui était un fan de Matoub, Slimane Azem, El Anka, Dahmane El Harrachi, El Ankis et El Hasnaoui dont il avait repris « Ya noudjoum Ellil ». Jeudi 10 décembre, qui coïncide avec le 16e anniversaire de la mort de celui qui voyait en ce monde les inégalités « Ya hassra âalik Ya Denya » qu'il avait du mal à supporter, sa famille et ses amis viendront évoquer cette jeune et attachante figure de la chanson. L'hommage sera clôturé par un gala artistique animé par de grandes vedettes de la chanson algérienne. Ils reprendront des titres chantés par Kamel Messaoudi. Pour rappel, ce dernier est né le 30 janvier 1961 à Bouzaréah, quartier populaire sur les hauteurs d'Alger. Il avait grandi au sein d'une modeste famille, originaire du village de Ait Bouali, situé près de Fréha. Dès son jeune âge, il fut attiré par le sport et les spectacles qui ne l'ont pas empêché d'avoir de bons résultats à l'école qui était le centre du monde pour son père. Influencé par son frère aîné féru de musique, il finira lui aussi par devenir musicien. Ses débuts ont eu lieu en 1974 quand il monta un groupe de musique chaâbi. Il s'est vite imposé dans son quartier et sa périphérie par sa voix mélodieuse et, plus tard, par des textes reflétant son époque. En 1985, Kamel Messaoudi avait tenté une petite incursion dans le monde de la production disquaire avec un premier single qui n'a pas enregistré le succès attendu. Grâce à Echemaâ sortie en 1991, il connaîtra un véritable envol et deviendra une icône de la jeunesse toujours attachée à ses chansons. Il enchaînera les succès jusqu'à sa mort, le 10 décembre 1998, dans un accident de la circulation. Il venait juste de sortir des studios de la télévision où il était l'invité d'une émission diffusée en direct sur l'ENTV.