Un vibrant hommage a été rendu, mercredi soir à la salle El Mougar, à la mémoire du chanteur chaâbi, le regretté Kamel Messaoudi. La cérémonie s'est déroulée dans une ambiance pleine d'émotions et de nostalgie. La scène, où la guitare noire du défunt Messaoudi était entourée de bougies, a vu se succéder des artistes ayant interprété des chansons de son répertoire, notamment la célèbre Echemâa (la bougie) et Eddenia (la vie). Un programme varié a caractérisé la soirée, avec la participation d'une troupe de zorna, la chorale polyphonique Ahl El Nouba et une pléiade d'interprètes châabi, à savoir Mohamed Lamraoui, Nacereddine Galiz, Noureddine Alem, Sid-Ali Lekam et Hocine Driss. «Kamel Messaoudi était un symbole de la jeunesse, un artiste qui s'est imposé par la qualité de son art et par sa particularité en créant un style propre à lui», a indiqué Mme Toumi présente à la cérémonie qui correspond au 7e anniversaire de sa mort. Et d?ajouter : «Il chantait l'angoisse et le désarroi des jeunes.» D?autres hommages, après celui de Kamel Messaoudi, suivront afin de glorifier et de commémorer les grands artistes de la musique algérienne. Issu d'une famille modeste de 9 enfants, Kamel Messaoudi est né le 30 janvier 1961 à Bouzaréah (Alger), la mort a pris son âme à la fleur de l'âge dans un accident de la circulation survenu à Alger le 10 décembre 1998. Son répertoire artistique fut très riche en émotions et de couleurs de la vie, comme il a exprimé dans sa chanson Eddenia, mais son album Chemaâ reste l??uvre qui a le plus marqué son itinéraire artistique.