Le ministère de la Culture a rendu un vibrant hommage à une figure emblématique de la scène artistique algérienne, le chanteur Mohamed Lamari, surnommé le ténor de la Casbah. C'était samedi soir, à la salle Ibn Zeydoun de Riadh El-Feth. L'artiste a été comblé par la présence d'un nombreux public, d'amis et d'artistes, venus nombreux partager avec lui des moments de grâce artistique. Il y avait foule et la salle s'est avérée trop exigue pour contenir autant de spectateurs. Parmi les présents, en cette soirée, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, le ministre de la Communication, Nacer Mehal, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, l'ancienne speakerine de la télévision algérienne, Amina Belouizdad, l'ambassadeur du Mexique à Alger, Alfredo Feria, et d'autres invités. Sous les airs d'une musique de zorna, le ténor Mohamed Lamari, accompagné de la ministre de la Culture est entré dans la salle sous une salve d'applaudissements et de stridents youyous. S'en suivront des extraits choisis, joués par l'orchestre dirigé par Kamel Maati, puis la projection d'un film documentaire de 15 minutes, réalisé par le ministère de la Culture et retraçant le parcours artistique Mohamed Lamari. Le programme musical a été entamé par une introduction vocale riche en émotions du jeune lauréat du concours «Alhane oua chabab», Mohamed El-Kord, qui interprétera Djazaïria, un des grands succès de Mohammed Lamari, suivie de Chah fik ya galbi anta li tkwit…..Kaloulek Anti Metyara wa nakara. La chanteuse Radia Manel a, ensuite, chanté une de ses chansons phares, Ya Mendra, avant d'enchaîner avec un istikhbar Ah ya galbi, djara3t men lamrar …..chaal tadjraht men mara. Le chanteur Abdelaziz Benzina a, pour sa part, emporté le public, présent en masse, sur les sentiers d'une musique douce et émouvante, en chantant d'une voix vibrante d'émotion les chansons de Lamari comme la chanson Sammoura …..Samra …..Fi Galbi housn djamalek ghouitini fi bahr el houb armitini…. Ma djatch fi el bel taghadrini… wa djrahtini bedmou3ek ou Hadi Denya ghadara….El Rbah fiha wela lakhssara… Avec beaucoup d'émotion, la chanteuse Hassiba Amrouche a interprété les plus belles chansons de Lamari dont Ya Noudjoum ou Chamsi houwa anta wa hlali….ya noudjoum salou djmi3 li maghroum… Accueilli avec des applaudissements et des youyous, Lamari, avec beaucoup de dynamisme et d'agilité, a donné libre cours à sa voix qui a gardé toute sa tonalité et sa force, en interprétant un bouquet de ses plus belles chansons notamment Ah ya galbi chaal takwit men kiya, Ida zman tbadel… el mektoub ma tradou, suivie de Rana hna wa denya mazalha touila et pour finir El Djazair bladna El Ghalia 3lina. Interrogée, en marge de la soirée, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, s'est dit très heureuse de cet hommage rendu à un artiste qui a tant donné à l'art algérien. «Lamari est le pilier de la chanson algérienne. Il mérite d'être reconnu et j'espère que les jeunes, d'aujourd'hui reprendront ses chansons», dira-t-elle avec plein d'émotion. Le chanteur Mohamed Lamari a exprimé sa joie de voir tous ces jeunes qui sont venus partager avec lui ces moments de joie. «Je suis très ému de retrouver tout ce beau monde devant moi. C'est la preuve qu'ils m'aiment beaucoup.» De son côté, l'ancienne speakerine de la télévision algérienne, Amina Belouizdad, a rappelé l'époque où Lamari animait de grands galas à travers l'Algérie et où sa voix résonnait un peu partout à travers le monde. «C'est un artiste qui a marqué la scène algérienne dès les premières années de l'indépendance, j'ai fait sa connaissance à mes débuts à la télévision en 1958.» De son côté, l'ambassadeur du Mexique à Alger, Alfredo Feria, nous dira être très ravi d'assister à ce concert en hommage à Lamari, «un artiste que j'ai rencontré à Tlemcen lors d'une festivité à l'occasion de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011».