Sous le patronage du ministre de l'Agriculture et du Développement rural et du wali, la direction des services agricoles de la wilaya de Sétif, en collaboration avec le Groupe Giplait, Tell Sétif et la Chambre de l'agriculture, a organisé, hier, à l'Institut de technologie moyen agricole (ITMAS), une journée d'étude sur la diversification agronomique et alternatives fourragères ». Ce conclave a regroupé des cadres du secteur en présence d'experts de la Banque mondiale, venus de France pour partager leurs connaissances et expériences en matière de gestion des coopératives spécialisées en matériel agricole. Ils ont débattu des problèmes de la nutrition des animaux, des besoins de renouvellement agricole et rural. « L'Etat fournit tous les moyens pour améliorer ce secteur », a affirmé le directeur des services agricoles de la wilaya de Sétif. Les mesures, de nature technique, à prendre pour réaliser les objectifs tracés ont été évoquées lors de cette rencontre. Un pôle technique permettra de former les agriculteurs afin d'augmenter la production du lait, tout en améliorant la nutrition des animaux grâce à l'extension de l'espace de fourrage. La wilaya de Sétif est classée première en production céréalière et laitière. Le wali, accompagné du président d'APW, lors de la séance d'ouverture de cette journée d'étude, n'a pas manqué de rappeler que le secteur agricole de la wilaya est très important. « C'est un agropole au potentiel élevé et à l'avenir prometteur, grâce surtout aux projets des grands transferts hydrauliques », a-t-il affirmé. Khaled Abbas, directeur de recherche à INRAA, a abordé, dans sa communication, « la stratégie de développement des fourrages au service de la sécurité alimentaire algérienne ». Il a souligné « le besoin des agriculteurs d'un stock de sécurité », rappelant que la production végétale destinée à l'élevage constitue le « carburant » des animaux et son manque conduira à un déficit alimentaire. Selon lui, le principe de base est l'amélioration de la ration moyenne de l'Algérien en quantité et en qualité. Il a évoqué en la problématique globale de développement des productions fourragères s'attardant sur la forte pression sur les terres (démographie, faible SAU) et le faible potentiel productif des espaces naturels et la régression de la diversité des ressources végétales. nHilda Amira Douaouda