Dans une déclaration commune, à l'issue des travaux, les six membres du CCG affichent une convergence de vues sur plusieurs dossiers : le Yémen, la Palestine, la Syrie, la lutte antiterroriste et l'Egypte. « Il ne faut pas laisser des désaccords politiques se transformer en divergences », a soutenu l'émir du Qatar, ajoutant que la priorité était « d'affronter et d'éradiquer les racines du terrorisme ». Il a, par ailleurs, émis l'espoir que le sommet marque « un nouveau départ dans les relations » entre les pays du Golfe. Dans leur déclaration finale, les six monarchies, principaux pourvoyeurs de fonds au Yémen, ont sommé, mardi passé, les miliciens chiites d'Ansaruallah, dits Houthis, de se retirer de la capitale Sanaa, qu'ils ont prise en septembre, et de permettre à l'Etat de rétablir son autorité. Elles exigent « le retrait immédiat des milices houthies de toutes les régions qu'elles ont occupées » et les ont sommées de « remettre à l'Etat les armes et les institutions civiles et militaires et de restituer les armes » dont elles se sont emparées. Elles ont exprimé, dans ce contexte, « leur soutien aux efforts du président Abd Rabbo Mansour Hadi pour rétablir la paix et la sécurité » dans son pays et appelé les différents protagonistes à régler leurs divergences par « les moyens pacifiques ». Partie de son fief de Saada, dans le nord du Yémen, la milice chiite d'Ansaruallah a lancé cette année une offensive fulgurante qui lui a permis de prendre le contrôle de la capitale le 21 septembre, puis d'élargir son influence dans le centre et l'ouest du pays. Ces développements ont entravé la transition politique engagée après le départ, en février 2012, sous la pression de la rue, de l'ancien président Ali Abdallah Saleh, accusé de corruption et de népotisme. Les pays du CCG, y compris le Qatar qui a appuyé les Frères musulmans égyptiens, se sont engagés aussi à aider l'Egypte à assurer « sa stabilité et sa prospérité ». Ils ont proclamé « leur plein soutien à l'Egypte » qui joue un rôle régional dans l'intérêt de la nation arabo-musulmane et leur « appui au programme (politique) du président Abdel Fattah Sissi ». Les leaders du Golfe qui ont demandé à Bagdad une concertation nationale avec toutes les composantes de la société irakienne, ont convenu de travailler à la création d'une force de défense navale conjointe et une force de police commune de contre-terrorisme afin de freiner l'ennemi régional commun, l'Iran, et les groupes armés.