La fiction « Ouyoun el haramia » (Les yeux d'un voleur) de la réalisatrice palestinienne Najwa Najjar, dédié au drame de l'éclatement des familles palestiniennes après la seconde Intifada (soulèvement) a été présenté, dimanche dernier au soir, à la salle El Mouggar (Alger) en avant-première. Coproduit par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturelle (Aarc) et le producteur palestinien « Ustura films », ce film dure de 98 mn. Inspiré d'une histoire vraie, « Ouyoun el haramia » relate l'histoire de Tarek, interprété par l'Egyptien Khaled Abol Naga, de retour dans sa ville natale après sept ans d'emprisonnement après l'Intifada et qui apprend que sa fille a été recueillie par une inconnue après le décès de sa mère. Parti à la recherche de sa fille, Tarek, qui s'installe à Naplouse où il se trouve un travail dans l'ingénierie hydraulique, commence à s'intégrer dans sa nouvelle communauté et tombe amoureux de la future épouse de son patron, Lila, - incarnée à l'écran par la chanteuse algérienne Souad Massi - couturière qui vit avec ses deux enfants, dont une fille, Malak, qu'elle a adoptée après être rentrée d'Algérie où elle a grandi. Dans ce nouvel univers, Tarek retrouve un semblant d'équilibre entre Malak qu'il prend sous son aile comme sa propre fille et Lila, mais les secrets du jeune homme refont vite surface et risquent d'avoir des conséquences sur son nouvel entourage. Même si ce film regorge de belles images et de plans très symboliques, le scénario dévoile, quant à lui, trop vite, le dénouement du film et s'attarde sur de petits détails qui interviennent sur le tard pour expliquer une énigme déjà résolue. Relatant une aventure humaine où se mêlent l'amour et le déchirement, « Ouyoun el haramia » garde toujours en trame le quotidien des Palestiniens, leurs espoirs et leurs désillusions.