Un accord portant sur la formation préparatoire des imams algériens délégués en France a été signé jeudi à Alger par le ministre des Affaires religieuse et des Wakfs, Mohamed Aïssa et le ministre français de l'Intérieur et du Culte, Bernard Cazeneuve. L'accord porte sur la formation préparatoire des imams délégués en France, la réhabilitation de la mosquée de Paris et de l'Institut El Ghazali ainsi que sur l'échange d'expériences entre les deux pays dans les domaine culturel et universitaire. « Nos imams sont interpellés à faciliter l'intégration et l'évolution d'un Islam du juste milieu, de convivialité, de respect et de l'amour de l'autre », a déclaré Aïssa à la presse à l'issue de ses entretiens Bernard Cazeneuve. Aïssa a ajouté que le ministre français « démontré un engagement, une clarté et une clairvoyance envers la pratique de l'Islam en France, qui doit être imprégnée de citoyenneté, du caractère républicain de l'Etat français et du respect de la laïcité ». Cazeneuve a souligné que cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des résultats de la dernière réunion du comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français tenue récemment à Paris. Concernant ses entretiens avec Aïssa, le ministre français a indiqué avoir évoqué avec son interlocuteur « ce que nous devons faire pour éviter le dévoiement du message de l'Islam par des groupes sectaires terroristes qui n'ont rien à voir avec l'Islam ». « C'est pour cela que la mission des imams, qui connaissent profondément la religion musulmane, est d'expliquer ce que cette religion contient comme principes et percepts », a-t-il ajouté. « Les imams algériens délégués en France sont appelés, dès qu'ils interviennent en France, à comprendre les bases institutionnelles de la Républiqueé, a-t-il ajouté. Concernant l'indemnisation des victimes des essais nucléaires de la France coloniale, Cazeneuve a rappelé que la loi a été votée en 2010 par le précédent gouvernement et prévoit un dispositif d'indemnisation. « Le dispositif de la commission mixte doit permettre d'examiner et d'analyser avec la plus grande attention les dossiers des victimes », a-t-il dit dans ce sens.