Ibrahim Dabbachi, le représentant de la Libye à l'ONU, accuse Bernardino Léon, le représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye et chef de la Manul, d'ingérence dans sa relation avec le parlement et le gouvernement légitimes. Dans une interview accordée à la chaîne Al Arabia, Dabbachi a déclaré que « la délégation de l'ONU, et en particulier le représentant du Secrétaire général, a du mal à rassembler les différentes parties du conflit » et « les lignes rouges sont dépassées dans sa relation avec le parlement et le gouvernement légitimes ». Toutefois, il reconnaît que Léon cherche à trouver un terrain d'entente pour rassembler les différents belligérants. Origine de cette tension ? La décision du représentant de l'ONU de ne pas tenir compte dans sa quête d'une solution de la légitimité. Depuis la chute du régime d'El Gueddafi, le pays est dirigé par deux Parlements et deux gouvernements rivaux, l'un proche des miliciens islamistes de Fajr Libya et l'autre reconnu par la communauté internationale. Les uns siégeant à Tripoli, les autres à Tobrouk, près de la frontière égyptienne.