Le directeur de la politique environnementale et urbaine auprès du ministère de l'Environnement, Fouad Belkhoudja, a observer qu'en plus de l'évolution continuelle du volume des déchets, il y a la prolifération des décharges sauvages causant de graves atteinte à l'environnement, l'absence d'installations répondant aux exigences de la protection de l'environnement pour recevoir les déchets sans oublier le coût de la dégradation de l'environnement lié aux déchets ménagers. C'est dans ce contexte qu'il a présenté la stratégie nationale de l'environnement qui tend à l'amélioration de la santé et la qualité de vie des citoyens, de la qualité de l'air dans les grandes villes ainsi qu'à la lutte contre la pollution. Elle porte également sur l'introduction de contrats de performance environnementale, la promotion de la gestion intégrée des déchets ainsi que sur le développement de la gestion environnementale des villes. Cette stratégie comprend quatre principaux axes. Le premier porte sur la préservation du capital naturel et améliore sa productivité à travers la promotion d'une agriculture durable et l'adoption d'une technologie de production adaptée pour gérer de façon rationnelle les eaux d'irrigation et protéger l'écosystème fragile. Le deuxième axe concerne la réduction des pertes économiques et améliore la compétitivité à travers l'augmentation du recyclable des déchets et la récupération des matières premières. Pour ce qui est du troisième volet, il s'articule autour de la protection de l'environnement global (forêt, aires protégées, zones humides, oasis) et la réduction de l'émission de gaz à effet de serre. Le quatrième a trait essentiellement à la gestion intégrée des déchets ménagers (Progdem). Et c'est dans ce dernier volet que l'Algérie a fait appel au savoir-faire sud-coréen. Objectif : moderniser la gestion des déchets ménagers, éradiquer les décharges sauvages, préserver l'hygiène publique, créer de l'emploi vert, réorganiser les administrations communales, renforcer la capacité de collecte et de transport des services des communes et mettre en œuvre un programme de formation et d'assistance technique. La collaboration entre Alger et Séoul porte aussi sur l'élaboration de 1.275 schémas directeurs communaux de gestion des déchets pour un taux de couverture atteignant les 81,75%. Il est également question, selon le même responsable, de réaliser 124 centres d'enfouissement technique, dont 50 ont été réalisés et de réhabiliter 101 décharges. Sur un projet de création de 33 déchetteries, 8 ont été achevées et sont opérationnelles. Il est également question de créer 29 centres de tri et de transfert. Belkhoudja a rappelé le lancement récent d'une étude pour la réalisation de 4 unités de valorisation énergétique de déchets à Alger, Oran, Annaba et Constantine. « La mise en œuvre de cette stratégie s'est traduite par l'éradication de 1.500 décharges sauvages, dont celles d'Oued Semar e Ouled Fayet », a-t-il précisé. Pour sa part, le représentant du ministère de l'Environnement coréen, Kim, a souligné que le partenariat avec l'Algérie porte essentiellement sur la modernisation de la gestion des déchets ménagers.