Le programme national de gestion intégrée des déchets ménagers et assimilés (PROGDEM) est à sa dixième année d'application. « Un état d'avancement important est enregistré. L'étape actuelle est à l'amélioration de la qualité », a indiqué hier le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement, Chérif Rahmani lors de la journée d'évaluation de la mise en œuvre de ce programme. Premier commentaire du ministre : la collecte des déchets ménagers et leur traitement sont des actions complexes. « L'idéal c'est de renforcer les capacités et de mobiliser les compétences pour réduire au maximum le volume des déchets générés annuellement », souligne-t-il précisant qu'un habitant produit 1 Kg de déchet/ jour. Toutefois au niveau local, des contraintes notamment d'ordre administratif entrave la mise en application du PRGODEM. Selon le directeur de l'environnement de Tebessa, Abdel Samed Douib certaines wilayas ont des problèmes pour l'installation des casiers d'enfouissement malgré la disponibilité du terrain. M. Deradji Beloum, directeur de l'environnement au niveau de Jijel a soulevé le manque des équipements pour le transfert des déchets, notamment au niveau des communes. Tout en indiquant que le volume global des déchets enregistrés dans cette wilaya est de 380 tonne/jour, il a annoncé que l'éradication de l'ancienne décharge de Mezghiten de 15 hectares est prise en charge par un bureau d'étude algéro-libanais. En attendant, l'application du PROGDEM s'est traduite par l'élaboration de 1 169 schémas directeurs communaux. Le bilan dressé par M. Tolba, directeur de la politique de l'environnement au niveau urbain, fait état de la réalisation de 26 stations de transferts, la mise en branle de 118 centres d'enfouissement technique (CET) et 135 décharges contrôlées. Ce qui a permis l'élimination de plus de 50% des déchets ménagers et assimilés générés sur le territoire national. A cela s'ajoutent la réalisation de 32 déchetteries et une trentaine de centres de tri et la réhabilitation de 21 décharges sauvages. Dans ce cadre, l'opération d'éradication de la décharge de Oued Semar, la plus grande en Afrique, connaît un taux d'avancement de près 70%, a indiqué le ministre. A sa place sera érigé un parc lequel s'ajoutera au parc Dounya qui lui s'étale sur une surface de 1200 H. « Gérer les déchets n'est pas une dépréciation mais c'est une activité économique, financière, sociale, et environnementale », a rappelé le ministre. C'est dans cette perspective qu'en, collaboration avec la GIZ, l'entreprise allemande intervenant dans le domaine technique, que quatre guides ont été réalisés. Ils serviront de référence notamment pour les élus. Le premier détermine comment établir un schéma directeur pour la collecte, le transport et le traitement des déchets. Le deuxième porte sur les modalités de traitement et du contrôle des CET. Le troisième est lié au mangement. Le dernier guide a trait à la formation.