Lundi dernier, des représentants du département de Mme Benghebrit ont rencontré le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) et le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE). Les discussions ont porté, selon le secrétaire général du Satef, Boualem Amoura, sur la plateforme de revendications des partenaires sociaux. « Dans l'ensemble, la rencontre est positive en attendant du concret », a affirmé Amoura, notant que le ministère est prêt à rouvrir le dossier relatif au statut. A cet effet, il a signalé que les représentants du ministère ont reconnu des lacunes dans ce statut qu'il faut prendre en charge. Toutefois, la ministre a conditionné cette réouverture par la conclusion d'un pacte national entre tous les syndicats. En attendant, la tutelle a décidé, selon le même responsable, d'intégrer les enseignants ayant suivi une formation après le 3 juin 2012 en qualité d'enseignant principal après 10 ans d'activité et de formateur après 20 ans d'expérience. Le dossier est ficelé et déposé au niveau du secrétariat du gouvernement. C'est le cas, également, du dossier ayant trait à la revalorisation des heures supplémentaires. Celui-ci est transmis au Premier ministère. Idem pour le calcul à 40% au lieu des 30% de la prime de rendement des corps communs ainsi que l'intégration imminente des professeurs des lycées techniques dans l'enseignement secondaire. Mais cela suffira-t-il pour voir le Satef renoncer à son mouvement de protestation ? Son secrétaire général a affirmé qu'il est encore prématuré de se prononcer sur le sort de la grève des 10 et 11 février. « Nous allons réunir incessamment le conseil national et transmettre les résultats de notre concertation au ministère. Le dernier mot reviendra à la base. Ensuite, nous allons tenir une réunion avec les autres syndicats composant l'Alliance pour sortir avec une décision commune », a-t-il insisté. Reste que le Satef a demandé au ministère d'établir un calendrier pour l'application de ces mesures. Ce que la tutelle a rejeté pour le motif que les réponses sont au niveau du Premier ministère. Pour sa part, l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation n'écarte pas la possibilité de renoncer à la grève si le ministère s'engage d'une manière tangible à répondre à ses revendications. Son président, Sadek Dziri, a affirmé que son organisation rencontrera les représentants du ministère aujourd'hui. « La balle est dans leur camp », a-t-il ajouté. Dziri a annoncé qu'une rencontre, qui regroupera tous les syndicats de l'Alliance, est prévue au plus tard la semaine prochaine. Hier, c'était au tour du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique de rencontrer les responsables du ministère de l'Education. Amokrane H. Les précisions du ministère de l'éducation Le ministère de l'Education nationale tient à préciser que les invitations au dialogue ont été adressées à chaque syndicat, conformément aux préavis de grève déposés par chacun d'eux. Pour rappel, à ce jour, quatre syndicats ont été reçus par le ministère de l'Education pour leur soumettre les réponses à leurs revendications et arriver à des solutions réglementaires et durables et le dialogue avec les autres syndicats se poursuivra jusqu'au jeudi 5 févier 2015. S'agissant du « collectif » des sept syndicats, il y a lieu de rappeler que ce dernier n'a pas d'ancrage juridique à ce jour. Alliance des syndicats de l'éducation Le Cnapest dit non Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) refuse d'adhérer à l'Alliance des syndicats autonomes de l'éducation nationale. C'est ce que nous a indiqué, hier, son chargé de la communication, Messaoud Boudiba. Ce dernier justifie cette prise de position par la volonté de la base exprimée lors de la dernière réunion du conseil national. Argument avancé : l'inadéquation des revendications du Cnapest avec celles de l'Alliance. « Nos revendications ne sont pas les mêmes », a-t-il justifié. Boudiba annonce que le Cnapest entamera une grève d'une journée reconductible à partir du 16 février.