La Commission des œuvres sociales a tenu, lundi dernier à Alger, une réunion-bilan en présence des représentants du ministère de l'Education et des syndicats autonomes. Selon le chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique(Cnapest), Messaoud Boudiba, cette rencontre bilan intervient après trois ans d'activité. De ce fait, il a estimé urgent de mettre en place une commission gouvernementale qui se chargera de l'inventaire des biens des œuvres sociales. « En 2011, nous avions eu l'accord du chef du gouvernement de l'époque et celui du ministre de l'Education pour la création de cette structure. Mais depuis, nous n'avons rien vu venir », a-t-il regretté. Il déplore l'attitude de la ministre de l'Education qui au lieu de réactiver cette démarche tente de gagner du temps. Toutefois, Boudiba affirme que le travail accompli jusque-là par la commission est « globalement » satisfaisant. Pour lui, ses membres ont rempli leur mission malgré la difficulté de la tâche. Il cite comme acquis l'octroi d'une somme 25 millions de centimes aux enseignants partant à la retraite et d'un crédit de 90 millions aux travailleurs pour le logement. De son côté, le président de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri, a salué cette rencontre, une première dans les annales des œuvres sociales. Il a signalé que les membres de la commission ont établi un bilan détaillé de leurs activités mais aussi les projets futurs. Dziri a indiqué que les syndicats ont demandé à la commission un bilan financier écrit et détaillé sur son activité depuis trois ans. Il a annoncé qu'une autre rencontre est prévue, cette fois-ci, entre les syndicats pour discuter du mode de gestion des œuvres sociales. Le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) adopte un tout autre style. Boualem Amoura note une mauvaise gestion des œuvres sociales marquée par le retard flagrant dans la prise en charge des demandes des travailleurs, une cacophonie entre les commissions de wilaya et nationale et le blocage parfois des délibérations. Le syndicat observe, aussi, la perte d'argent à travers la conclusion de conventions avec les restaurants, l'octroi d'avantages illégaux, l'hébergement ainsi que des primes et frais de mission excessifs. Pour toutes ces raisons, le SG du Satef dénonce ce « népotisme » et cette manière « anarchique », « inconsciente » et « irresponsable » de la gestion de ces mêmes élus qui ont promis la « transparence » à leurs électeurs. Pour cela, le Satef exige la concertation nationale telle que proposée par la tutelle pour la gestion des œuvres sociales, et revendique l'inventaire de leurs biens.