Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a souligné, lundi dernier, à Alger, la nécessité d'adapter la formation académique de médecine aux nouveautés scientifiques dans le monde. Lors d'une cérémonie en hommage à des compétences algériennes admises à l'Académie française de médecine et de chirurgie et dont certains ont été décorés de médailles d'or par la même institution, le ministre a souligné la nécessité d'actualiser le programme de la formation en médecine et de l'adapter aux nouveautés scientifiques dans le monde. Il a annoncé, à cette occasion, l'organisation d'une rencontre avec les doyens des facultés nationales de médecine pour revoir le contenu de la formation actuelle en coordination avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en vue d'élargir certains modules et y introduire de nouvelles spécialités. Il a rappelé, à titre d'exemple, la spécialité de pharmacie d'où l'étudiant sort, selon lui, « incapable » de gérer une officine outre l'absence de l'enseignement de la pharmacie industrielle. Le ministre a, par ailleurs, déploré la surcharge des amphithéâtres dans les facultés insistant sur le rôle de la formation pratique dont l'accès n'est pas assuré à tous les étudiants. S'agissant de la formation continue, Boudiaf a estimé que le déplacement de certains médecins à l'étranger pour une semaine ne « s'inscrit pas dans cette optique ». « C'est insuffisant », ils devront s'intégrer dans des réseaux scientifiques afin qu'ils puissent acquérir le savoir et les nouveautés scientifiques, a-t-il relevé. Pour ce qui est de l'encadrement et l'édition, le premier responsable du secteur a appelé les professeurs chefs de service à encourager et améliorer l'encadrement et la publication à l'instar de ce qui se fait dans les pays avancés s'engageant à mettre à leur disposition tous les moyens.