Le président du parti Ahd 54, Ali Fawzi Rebaïne, a réitéré, hier, à Akbou (Bejaïa), son appel pour un pacte social économique national, qui réunira le pouvoir, l'opposition, les syndicats et les représentants de la société civile, en vue de préparer l'avenir des générations futures. « Le pacte social économique et social est la solution », a-t-il martelé à l'occasion d'une conférence-débat consacrée initialement à la Journée du chahid, estimant que « la situation actuelle, faite de difficultés économiques, de pressions sociales et de confrontations politiques multiples, en appelle à une initiative d'urgence et d'envergure à même de se prémunir de toute mauvaise surprise ». Pour lui, il y a une « trêve » à faire valoir dans ce sens, notamment en l'utilisant pour décréter une période de transition et installer un gouvernement de transition qui aura pour charge de « dessiner de nouvelles perspectives et d'identifier les moyens d'y parvenir ». Rebaïne a tenu, à cet effet, à se démarquer des initiatives en cours, notamment celle du Conseil national des libertés et de la transition démocratique (CNLTD), dont il dénie la qualité d'opposants à certains de ses membres au prétexte qu'ils « aient pris part à l'échec », citant nommément d'anciens chefs de gouvernement. L'initiative du Front des forces socialistes (FFS) visant la construction d'un projet de consensus national n'est également pas du goût du président de Ahd 54. « Le FFS, qui présente une feuille blanche, veut juste s'ériger en intermédiaire entre le pouvoir et l'opposition. Et pour cela, je dis non ! », s'est-il exclamé. Il a également tenu à se démarquer de l'appel à la marche du 24 février prochain contre l'exploitation du gaz de schiste. « Je ne me sens pas concerné », a-t-il affirmé, soulignant, toutefois, que « l'Algérie a le potentiel économique et les ressources nécessaires pour ne pas s'engager dans l'exploitation de cette énergie non conventionnelle ». Rebaïne a préconisé, dans ce cadre, le développement de l'agriculture, de l'industrie agroalimentaire et du tourisme. Concernant le volet énergétique, la solution d'avenir consiste, a-t-il estimé, dans le développement des énergies renouvelables.