Ghoul est intervenu à l'issue de la réunion du bureau politique de son parti pour appeler à la raison, car convaincu qu'un débordement serait « préjudiciable » à plus d'un titre, étant donné que le pays fait face à de nombreuses menaces externes. « Il ne faut pas jouer avec le feu et la stabilité de la nation. Il ne faut surtout pas exploiter la rue à des fins politiciennes ou personnelles. L'ambition est légitime, mais pas au détriment de la stabilité du pays », a-t-il déclaré, se disant surpris par ce genre d'initiative qui, soi-disant, vise à soutenir les revendications des populations du Sud qui se sont élevées contre l'exploitation du gaz de schiste. « Le fait de dire qu'on va marcher pour soutenir les gens du Sud est en soi une grave dérive. S'agit-il d'une région qui ne fait pas partie du territoire national ? De plus, la solidarité algérienne a toujours été spontanée. Veut-on consacrer le régionalisme ? », tonne Ghoul, en appelant à faire prévaloir le langage de la sagesse dans l'intérêt du pays. Le président de TAJ a profité de l'occasion pour dénoncer certains médias qui mettent de l'huile sur le feu, en soulignant que l'Algérie a besoin aujourd'hui plus que jamais « de panser ses blessures consécutives à la tragédie nationale ». Au plan international, Amar Ghoul s'est longuement attardé sur la crise libyenne, en affirmant qu'il existe des parties qui veulent entraîner la Libye dans une situation similaire à celle vécue par l'Irak et la Syrie. Le patron de TAJ dira que des « parties malintentionnées » tentent de faire subir à la Libye les affres du terrorisme en utilisant « la carte de Daech ». Cette carte est exploitée, selon lui, par quelques puissances dans l'objectif d'exercer des « pressions » sur le monde musulman, et ce, en voulant faire croire que l'Islam est synonyme de violence. Ghoul, qui dira que la sécurité de la Libye est aussi celle de l'Algérie, a salué la position algérienne sur la question libyenne et l'apport des autorités algériennes à leur tête le chef de l'Etat qui fait preuve d'une grande sagesse pour la résolution de la crise par le dialogue inclusif. Le président de TAJ a tenu à souligner que la réunion du bureau politique intervient en préparation de la session du conseil national du parti devant avoir lieu la semaine prochaine. Cette rencontre devra traiter de nombreux dossiers, y compris la participation de TAJ à la conférence du consensus national initiée par le FFS et l'organisation de la conférence économique devant débattre des alternatives à la dépendance des hydrocarbures.