L'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan) fait dans les relations publiques. Le bras armé de l'Europe et des Etats-Unis, qui était chargé, au cours des années de la guerre froide, de « garder les Russes à l'extérieur, les Américains à l'intérieur et les Allemands sous tutelle », pour reprendre son ex-secrétaire général, le Britannique Hastings Lionel Ismay, s'ouvre « aux meneurs d'opinion » de la rive sud de la Méditerranée. C'est dans ce cadre que l'Organisation a invité une délégation algérienne composée de parlementaires, d'intellectuels et de responsables des institutions de l'Etat visiter, aujourd'hui, son siège à Bruxelles. Mais pas seulement. La délégation aura à débattre avec de hauts responsables de l'Otan de la coopération avec l'Algérie dans le cadre du dialogue méditerranéen. Un dialogue auquel Alger a adhéré en mars 2000 pour « contribuer d'une manière effective et constructive à tout ce qui est de nature à l'avènement de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans l'espace méditerranéen ». D'ailleurs, c'est dans cette optique que notre pays a conclu avec l'Otan le IPCP (programme individuel de partenariat et de coopération). Au cours de cette visite, il sera également question du rôle de l'Organisation dans la lutte contre le terrorisme qu'exposera la section contre-terrorisme, division des défis de sécurité émergents. Autres exposés : la coopération militaire avec les pays du Dialogue méditerranéen et les opérations de l'Organisation. Et comme l'Otan voudrait ne plus être perçue par les opinions publiques, comme une entité strictement militaire, la délégation algérienne aura droit à un exposé, puis à une discussion sur « la coopération scientifique et environnementale à l'Otan et dans les pays partenaires » dans le cadre de ce qui est appelé programme de la science pour la paix et la sécurité.