Deux importantes décisions ont été prises, hier, à l'issue de la rencontre régionale sur la santé dans le Sud, tenue les 12 et 13 avril dernier, à Ouargla. Il s'agit de la création d'un « organe permanent chargé de l'évaluation et du suivi de la mise en œuvre des actions identifiées dans le cadre de la stratégie globale de développement durable de la santé dans le sud du pays et de la mise en place d'un groupe de travail pour finaliser le rapport ministériel sur la stratégie du développement durable de la santé au niveau des wilayas du Sud ». Ce rapport sera soumis au gouvernement et remis au président de la République, a annoncé, hier, Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, lors de son allocution de clôture de la rencontre. Le ministre a donné des instructions fermes pour « élaborer et enrichir les différentes recommandations issues des ateliers organisés lors de cette rencontre ». « Il faut aussi veiller à ce que chacun participe à l'exécution de cette stratégie, car sa réussite est l'affaire de tous », a signalé le ministre aux cadres de son secteur, précisant que la santé dans le Sud « est un gros dossier qui peut avoir un impact sur les autres régions du pays ». Rendez-vous est déjà pris pour l'année prochaine à la même date « afin d'évaluer l'exécution des actions décidées ». Cette stratégie s'articulera autour de trois axes : la formation des ressources humaines, l'organisation des services de santé et de l'offre de soins, le renforcement et l'adaptation des programmes de prévention. A ce titre, les directions de la santé sont appelées à identifier les besoins spécifiques de formation complémentaire pour mettre en place un programme pluriannuel, créer des espaces dédiés à la télémédecine, souscrire des abonnements aux bases de données médicales, assurer les conditions idoines pour l'installation du personnel de la santé dans le Sud. Au plan de la prévention, les responsables du secteur doivent procéder au « développement des programmes sanitaires spécifiques basés sur l'intersectorialité et la participation communautaire et à la consolidation de la veille et de la surveillance sanitaire ». A propos du jumelage, le ministre a demandé aux responsables du secteur d'élaborer « un programme d'action détaillé avant la fin de l'année », précisant que cette opération doit être élargie à « la formation, évaluée trimestriellement, et aux spécialités manquantes ». Le développement de la santé dans le Sud passe aussi par « le développement des capacités d'intervention des équipes médicales et paramédicales mobiles », a indiqué le ministre. N. B. Un comité national pour chaque spécialité Le ministre de la Santé a annoncé la création d'un comité pour chaque spécialité. « Ce sont des comités de rang national qui vont être créés dans chaque spécialité afin de garantir une meilleure prise en charge des différentes pathologies », a souligné Boudiaf. N. B. Rencontre nationale sur les maladies cardiaques prochainement La rencontre nationale sur les maladies cardiaques aura lieu incessamment, a annoncé, hier, Abdelmalek Boudiaf. Celle-ci va déboucher sur « la mise en place d'un plan national sur les maladies cardiaques et définira les attentes des pouvoirs publics dans cette filière ». Ce plan sera consacré au volet de la formation des spécialistes et des généralistes jusqu'en 2017.