Du 16 au 25 octobre, aura lieu la quatrième édition du Maghreb des films à Paris, à l'Institut du monde arabe, (IMA) et au cinéma III Luxembourg. Une manifestation initiée par l'association Coup de soleil, qui met à l'honneur, cette année, les événements qui ont marqué et bouleversé le monde arabe, notamment La révolution du Jasmin. Le programme de ces dix jours comportera une centaine de films et des rencontres-débats avec les réalisateurs. Le déroulement de ces journées cinématographiques, dédiées au cinéma maghrébin, coïncidera avec la célébration du cinquantenaire du 17 octobre 1961 à Paris. Pour cette occasion, un colloque aura lieu en partenariat avec l'association Au nom de la mémoire, en présence de réalisateurs et de projections de films, de documentaires, de fictions qui se veulent un “écho” relatif aux événements qui ont secoué le monde arabe. À cet effet, le moyen-métrage de Jacques Panijel Octobre à Paris, réalisé en 1962, sera enfin projeté dans les salles après trente ans de censure. Le tournage avait débuté dès le lendemain du massacre “pour prévenir l'opinion sur la tuerie qui venait de se produire dans les rues de Paris”. Le public français et maghrébin pourra découvrir, en avant-première le film restauré Goha, le simple, de Jacques Baratier, le premier film de la jeune Tunisie indépendante en 1958. Entre autres, durant le Maghreb des films, auront lieu six séances consacrées au cinéma tunisien. En partenariat avec l'association des cinéastes tunisiens et de l'atelier des producteurs, deux films seront projetés dans ce cadre. À l'affiche, les premiers longs-métrages réalisés sur le printemps tunisien, notamment Dégage de Mohammed Zran et Plus jamais peur de Mourad Bencheikh, qui seront suivis d'un débat avec les réalisateurs. Toujours dans le cadre de la Tunisie, deux hommages seront consacrés à de grandes figures du cinéma tunisien. Le premier sera en l'honneur de Selma Baccar, considérée comme l'une des pionnières du nouveau cinéma tunisien ; la réalisatrice s'est longtemps battue, pour l'émancipation de la femme à travers ses films. On peut citer Fatma en 1975, Fleur d'oubli en 2006 et un documentaire en cours de réalisation sur la Libye. La deuxième figure n'est autre que Nacer Khemir. Conteur, écrivain, poète et réalisateur, il a, à son actif, plusieurs films primés dans le monde entier. Parmi ses réalisations : Le collier perdu de la colombe en 1991, Histoire du pays du bon Dieu, en 1975 et En passant avec Andre Miquel, en 2011. Une dizaine de films inédits du Maghreb ont été sélectionnés pour cette édition. L'Algérie sera représentée par les projections de La baie d'Alger de Merzek Allouache, Llob de Bachir Derraïs, Tahar Djaout, un poète peut-il mourir ? d'Abderrazk Larbi Chérif, et Z'har de Farma-Zohra Zamoun. L'édition comportera entre autres, la projection de plusieurs films d'actualité diffusés sur le web, des témoignages et documents tels que Le cinéma algérien, un nouveau souffle, de Mounia Meddour et le court-métrage Le dernier passager de Mounès Khammar.