Le procès des 23 personnes impliquées dans l'affaire dite autoroute Est-Ouest reprendra demain devant le tribunal criminel d'Alger. L'affaire a été reportée deux fois, la dernière remonte au 19 avril dernier, après que les avocats, au nombre de cinq, du principal accusé, Chani Medjdoub, se sont destitués de sa défense et retirés de ce procès. Les avocats de Chani Medjdoub se sont destitués après avoir constaté que le tribunal n'avait pas répondu « immédiatement » à leur demande de « nullité de la procédure judiciaire » dans l'instruction de cette affaire. Chani Medjdoub avait récusé des avocats commis d'office. « Je peux me défendre tout seul », a-t-il soutenu, mais le président du tribunal criminel d'Alger, après avoir tenté de le convaincre qu'il ne pouvait se défendre dans une affaire criminelle requérant la présence d'une défense même commise d'office, a décidé d'ajourner ce procès d'une semaine pour donner à l'accusé le temps nécessaire pour trouver un avocat. Ce sont les mêmes avocats qui s'étaient destitués le 19 avril dernier qui défendront Chani Medjdoub demain, selon une source proche de ce collectif de défense. Il s'agit de Tayeb Belaârif, Amine Sidhoum, Zahia Aït-Ammar, ainsi que William Bourdon et Philippe Penning. 16 personnes sont impliquées dans cette affaire, dont une en fuite et quatre en détention, ainsi que sept entreprises étrangères (Chine, Japon, Canada, Espagne, Italie, Suisse et Portugal), qui doivent répondre de plusieurs chefs d'inculpation, notamment association de malfaiteurs, abus de pouvoir, corruption, dilapidation de deniers publics et blanchiment d'argent, selon l'arrêt de renvoi.