La SG du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a appelé, hier, à une réforme politique profonde « pour sauver le pays qui est fragilisé ». La solution ? « Il est nécessaire de donner la parole au peuple », a indiqué l'invitée du forum de Liberté. Elle a également insisté sur la nécessité d'un remaniement gouvernemental. Elle a affirmé que les instructions du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, sont bafouées, citant la non-application de la règle 51/49 et l'octroi des marchés de gré à gré. La première responsable du PT s'est longuement étalée sur la corruption et s'est dite optimiste suite aux déclarations du ministre de la Justice, Tayeb Louh, interrogé lors de sa visite à Tipasa , sur les « révélations » des députés du PT sur la gestion du secteur de la culture. « Le ministre de la Justice a répondu qu'il a instruit le parquet à s'autosaisir dans les affaires d'intérêt général. J'ai les preuves sur ce cas et même sur d'autres. Je suis prête à renoncer à mon immunité parlementaire et me présenter devant la justice », a-t-elle soutenu, avant de reconnaître la difficulté pour un juge de convoquer un ministre ou un député à cause de son immunité. « C'est dramatique », a-t-elle déploré. Louisa Hanoune n'a pas, non plus, mâché ses mots en évoquant le président du FCE, Ali Haddad. Elle a mis en garde contre « une oligarchie qui s'installe à l'intérieur de l'Etat et qui risque de mener l'Algérie vers une situation politique comparable à celle de l'Ukraine ou du Mexique où les intérêts des hommes politiques et des hommes d'affaires sont intimement liés ».