Le 10e congrès du FLN (Front de libération nationale) se tiendra officiellement les 28, 29, 30 mai à la Coupole, a annoncé, hier, le secrétaire général du parti, Amar Saâdani, dans une déclaration à la presse en marge de la tenue de la réunion du bureau politique, en prévision de ce congrès qui se tiendra sous le slogan « renouvellement et rajeunissement ». Le SG du FLN a précisé que les services de la wilaya d'Alger ont accordé l'autorisation au parti. Plus de 5.000 personnes entre délégués et invités sont attendues à ce grand événement et tous les moyens, notamment financiers, ont été mobilisés pour la prise en charge des participants, y compris le transport et l'hébergement, a ajouté Saâdani, en présence des membres du BP au siège du parti à Alger. Il a également indiqué que toutes les commissions du congrès seront installées aujourd'hui, dont la commission de la politique générale, la commission du règlement intérieur et les commissions des élus et des relations extérieures et de la communauté algérienne à l'étranger. En outre, les mouhafadhas ont été instruites pour présenter leurs propositions. « Le commandement du parti est chargé de l'évaluation, les préparatifs sont confiés à la base. Des commissions de wilaya ont déjà finalisé leur travail. Une réunion sera tenue pour évaluer l'avancement des préparatifs, parce qu'il s'agit d'un grand événement d'un grand parti », a déclaré Saâdani dans son allocution d'ouverture de la réunion. Il a également insisté sur la nécessité de donner une place importante à la femme et aux jeunes. « Notre politique repose essentiellement sur la promotion de la femme et la nécessité de rajeunir et redynamiser le parti, et j'ai donné une instruction dans ce sens à toutes les mouhafadhas », a-t-il lancé. En réponse à des questions de journalistes dans un point de presse animé en marge de cette réunion, le SG du FLN s'est refusé tout commentaire sur la situation interne du RND. « Il s'agit d'une affaire interne d'un autre parti politique. Je ne peux pas m'y mêler », a-t-il répondu. En revanche, il a chargé ses opposants, en allusion au groupe de Belayat sans les nommer : « Au FLN, le statut de coordinateur n'existe pas. Le verdict pour la requête déposée par ces gens sera rendu ce mercredi. La justice ne nous fait pas peur et nous avons confiance en elle, et nous sommes fortement soutenus par nos militants. Ces gens ont assisté à la réunion préparatoire, mais ils ont peur de l'échec, parce qu'ils n'ont pas le soutien de la base. Ils ont peur de perdre leurs avantages. » Et qu'en est-il de l'ex-SG du parti, Abdelaziz Belkhadem ? Il est toujours militant et membre du comité central, mais il ne reviendra jamais à la tête du parti. « Cela n'est dans les traditions du FLN », a précisé Saâdani qui assure que le parti est ouvert « aux ambassadeurs, ministres, directeurs et diplomates, à condition qu'ils respectent les statuts ». Par ailleurs, il a rappelé que le FLN est pour un gouvernement politique. « Le peuple vote pour un parti politique et non pour les personnes », a-t-il argumenté. A une question sur la révision de la Constitution, Saâdani s'est contenté de répondre : « La date sera fixée par le président de la République et la révision aura lieu. »