Initié par le ministère de la Communication, conjointement avec l'Anep et la Société algérienne des foires et exportations (Safex), la manifestation, qui se tient du 13 au 18 du mois en cours, au Palais des expositions, a pour objectif principal de tisser un lien entre le citoyen et le monde des médias, a souligné le ministre de la Communication, Hamid Grine, ajoutant que cette occasion permet également de « fédérer les énergies et de donner plus de visibilité à certains médias qui ne sont pas encore connus ». « Des échanges vont avoir lieu avec les visiteurs, donc c'est une occasion de démystifier le métier », a-t-il souligné. Lors d'une conférence de presse, animée à l'issue de la visite des stands, Grine a insisté sur le professionnalisme et l'amélioration des conditions de travail des journalistes. Un journaliste professionnel c'est, du point de vue du ministre, celui qui ne verse pas dans la diffamation, qui confirme l'information et la vérifie avant même sa publication et c'est celui qui respecte le métier. Le ministre citera comme exemple le fait qu'il a été dernièrement interviewé par un journal connu mondialement, et avant la publication de l'entretien, le rédacteur en chef du journal l'a contacté pour vérifier et confirmer les propos recueillis par son journaliste. « Le rédacteur en chef de ce journal m'a demandé si je validais mes réponses. C'est cela le professionnalisme », a-t-il dit, tout en insistant sur la crédibilité de l'information. Il concède aux journalistes que le professionnalisme nécessite des moyens. Tout en informant que le paysage médiatique comporte 400 titres dont plus de 140 quotidiens, le premier responsable du secteur s'est adressé aux éditeurs les appelant à améliorer les conditions de travail des journalistes. Il a mis l'accent sur la nécessité d'assurer une couverture sociale, d'améliorer les conditions de travail et surtout d'établir des contrats de travail. Il a informé que son département a saisi le ministère du Travail pour dépêcher des inspecteurs dans certains journaux qui n'établissent pas de contrats de travail à leurs journalistes. Grine a, en outre, déploré le fait que les entreprises de presse n'accordent pas une grande importance à la formation. « Nous avons organisé quatre sessions de formation. Ce n'est pas suffisant. La formation doit être continue. Les éditeurs devraient allouer 3% de leur chiffre d'affaires ou de leur masse salariale à la formation, mais je n'ai rien vu dans ce sens », fait-il observer. Le ministre a souligné que son département « ne peut intervenir sauf si un journaliste touche moins que le SNMG ». Pour ce qui est des heures de travail, « le métier de journaliste n'a pas d'horaires », dira-t-il. Par ailleurs, il a fait savoir que le secrétaire général de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi-Saïd, a décidé de redynamiser et relancer la Fédération nationale des journalistes. « C'est une bonne nouvelle », a-t-il dit, relevant que les journalistes n'ont pas encore de représentants.