Dans quelques jours, l'Association des concessionnaires automobiles algériens AC2A soumettra aux pouvoirs publics une étude portant sur l'implantation dans notre pays d'une industrie de fabrication de véhicules touristiques. C'est ce que nous affirmé hier un membre du bureau de ladite Association. Contacté par nos soins, ce dernier a souligné que l'étude en question a été réalisée par l'Association éponyme après que ses membres eurent visité des pays producteurs notamment la Turquie. Dans la même veine, notre interlocuteur a rappelé que l'Association des concessionnaires automobiles algériens a associé, lors de la réalisation de l'étude précitée, le Forum des chefs d'entreprise et l'Union professionnelle de l'industrie automobile et mécanique. Les concepteurs de cette étude se sont penchés sur les conditions nécessaires pour l'implantation d'une telle industrie dans notre pays. Par ailleurs, la même source a fait remarquer que la suppression du crédit automobile n'a pas considérablement influé sur la vente des véhicules, même si une baisse du chiffre d'affaires global a été constatée après la prise de cette décision. Dans ce contexte, notre source a observé qu'il y a une baisse légère en matière de ventes, mais certaines marques se vendent bien, précisant que la proche de la tenue du salon de l'automobile est en partie derrière ces baisses. A la question de savoir si les sites sont déjà dégagés, le même orateur dira que cette opération se fera une fois les pouvoirs publics auront répondu favorablement à nos propositions. Par ailleurs, le président de l'Association des concessionnaires automobiles algériens, Bairi, affirmé à l'APS que le marché national d'automobile, qui représente un chiffre d'affaires annuel de près de 4 milliards de dollars, «pourrait être réorienté vers la production locale à la faveur de plusieurs facteurs, particulièrement une demande soutenue par la croissance économique du pays et les besoins en parc roulant et matériel de travaux publics». Pour ce responsable, cette réorientation n'a pu être réalisée «en raison de l'absence d'un tissu industriel de sous-traitance dans les domaines de la fabrication des différentes composantes et pièces de rechange». En outre, tout en soulignant que «dans certains pays voisins ce sont ces activités opérées par les petites et moyennes entreprises qui soutiennent l'industrie automobile locale», M. Bairi dira que le développement de l'activité de sous-traitance automobile en Algérie permettra «de mettre en place un cycle formel de fabrication de pièces de rechange qui contribuera à limiter davantage la contrefaçon dans ce domaine».