Le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem) Mustapha Khiati, ne va pas par quatre chemins. La violence qui s'est incrustée dans la société en général et dans l'école en particulier est due à l'Histoire. « La violence subie durant la période coloniale a été renforcée par les drames de la décennie noire », estime-t-il. Il souligne que « l'Algérie est dans la gestion de l'après-terrorisme » et corrobore son avis par « plusieurs études ayant démontré que les maltraitances subies durant l'enfance pouvaient bien se répercuter à l'âge adulte par un comportement violent ». Faisant référence aux massacres terroristes auxquels des enfants avaient assisté durant les années noires en Algérie, Khiati affirme qu'« un enfant ayant subi un trauma puissant au début de sa vie, risque de se transformer lui-même en bourreau dans son âge avancé et notre fondation a tiré la sonnette d'alarme en 1998 lorsqu'on a pris en charge les enfants de Bentalha ». Toutefois, il reconnaît que la violence n'a pas une seule et unique cause, elle est « multifactorielle ».