Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a insisté, hier, à Mostagnem, sur la révision du contenu du discours religieux, l'uniformisation des méthodes et le soutien à la formation pour présenter une information cultuelle correcte renforçant le lien entre musulmans. Dans une allocution d'ouverture du colloque international sur « L'information religieuse », Mohamed Aïssa a mis l'accent sur l'uniformisation des méthodes et l'approfondissement de la formation pour que l'information religieuse puisse présenter un islam de tolérance et ses valeurs constructives. « L'information religieuse, à laquelle nous aspirons, doit faire connaître les personnalités de référence, démentir les doutes et les allégations colportées contre l'islam, corriger son image et perpétuer ses valeurs prônant l'humanisme et l'illumination », a déclaré le ministre. Il a ajouté que l'information religieuse doit trouver sa référence dans le Coran, en tant que devoir civilisationnel pour sécuriser la pensée de la société, faisant remarquer que cette information se démarque aujourd'hui de la simplicité, de la clarté, de la diversification des méthodes et de la référence aux arguments solides et recourt aux propos extrémistes. Aïssa estime que le discours religieux ne doit pas se dissocier du discours patriotique pour être réaliste. Il a affirmé que l'enjeu actuel est de faire face à la mouvance du « takfir » qui utilise les réseaux sociaux pour propager l'extrémisme et le terrorisme sanguinaire au nom de la religion en récupérant des jeunes en perte de repères. Les études modernes ont recensé, entre septembre et décembre 2014, 46.000 comptes twitter faisant l'apologie du terrorisme et appelant à l'adhésion à la sinistre organisation de Daech, a indiqué le ministre, ajoutant que 90% de terroristes européens ont été manipulés à travers l'internet et non pas par les mosquées, les écoles coraniques et les médias traditionnels. Quatre axes ont été retenus pour ce colloque abordant la notion de l'information religieuse, ses perspectives, ses enjeux et sa réalité, à travers plusieurs communications traitant, entre autres, de l'information religieuse à l'ère de la mondialisation et le rôle des médias dans la gestion des crises sociales et civilisationnelles. Prennent part à cette rencontre le président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel, Miloud Chorfi, l'ex-ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, de cheikhs de zaouias, d'imams, de chercheurs d'université du pays, de Jordanie, du Soudan, d'Arabie saoudite, d'Egypte, de Malaisie et du Bahrein et autres personnalités. Inscrit dans le cadre de la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 », ce colloque est initié par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs en collaboration avec le laboratoire des études en information et communication de l'université Abdelhamid-Ibn-Badis de Mostaganem. Les travaux des deux premières journées du colloque se tiennent à Mostaganem. L'université Emir-Abdelkader de Constantine abritera la troisième et dernière journée le 28 mai.